Il n'a
fallu qu'un gros quart d'heure pour que la blague explose sur Twitter.
Pendant le match Islande-Angleterre, le 2e but islandais pour mener 2-1 arrive à
la 18e minute et la blague d'un second Brexit déferle sur le net. Pourtant,
cette fois-ci, ce n'est pas l'Angleterre qui a choisi de quitter l'Europe, mais
bien l'Islande qui l'en a chassée. Et, le site Slate nous raconte ce mardi matin que
s'il faut employer une métaphore historique, ce n'est pas vers le Brexit qu'il
faut se tourner, mais plutôt vers les Guerres de la morue.
Une guerre
qui a opposé l'Islande au Royaume-Uni entre les années 50 et 70 et qui portait
sur la délimitation des zones de pêche exclusives de l'Islande, inquiète de voir
les chalutiers anglais pêcher trop près de ses côtes. En vingt ans, ce conflit
larvé va permettre à la petite île de repousser sa zone de pêche exclusive de 3
à 200 milles de ses côtes.
Pour cela, les Islandais menaceront de se retirer de
l'OTAN pendant que l'Angleterre introduira un embargo sur le poisson islandais.
Des vaisseaux de guerre seront même mobilisés pour protéger les navires de pêche
britanniques qui s'aventurent dans les eaux islandaises. Les États-Unis
soutiendront l'Islande en achetant son poisson.
Ce "minuscule et turbulent pays
menaçant de faire la guerre à une nation 250 fois plus grande qu'elle, nous en
dit beaucoup sur le monde contemporain et sur la tyrannie que les faibles
peuvent imposer," dira le secrétaire d'État américain Henry Kissinger en parlant
de l'Islande
"Cette
tyrannie du faible envers le fort, cette façon dont une nation qui ne s'était
jamais qualifiée pour l'Euro peut faire chuter le pays du plus riche championnat
au monde, trouve encore un écho dans le monde de 2016" raconte Slate sur son
site ce mardi matin.
Pendant ce
temps en Angleterre, le Times titre sur " le jour le plus noir de l'Angleterre",
"Out of Europe again", "Encore sorti de l'Europe" titre le Guardian. Et en une du Sun, on voit le visage d'un bambin, le fils de Wayne
Rooney, en pleurs. À droite de
la Une, il y a la pub d'une enseigne britannique de grande distribution, qui
s'appelle Iceland et qui offre de la bière gratuite toute la journée pour "noyer
son chagrin".
Les
Islandais à la Une de l'Équipe du jour "Génial" titre le journal, qui parle d'un "vent de fraîcheur sur l'Euro", mais Vincent Duluc refroidit vite l'enthousiasme.
"Le France-Islande de dimanche 3 juillet à des airs de France-Grèce de 2004 ,
une manière de piège parfait et c'est le mauvais coté de l'affaire. Le curseur
de l'échec va se déplacer sous l'effet de la réputation de l'adversaire. De
l'Irlande en 8e de finale, à l'Islande en quart il n'y a qu'une lettre qui
change et c'est toujours un peuple de la mer et de la bière, des iliens qui
semblent plus que onze quand ils courent tous ensemble."
Le Brexit fait encore la Une de la plupart des journaux ce mardi 28 matin, mais avec une légère déclinaison. Comme en une de Libération ou du site du Huffington Post, on parle maintenant du "BREX PSHITT", "le Brexit peut-il ne pas se produire ?" demande Le Monde en Une.
"Une sorte
de consensus semble s'être installé outre-Manche sur le thème : rien ne presse" écrit Guillaume Goubert dans la Croix. "Cela s'explique. La Grande-Bretagne
ressent une terrible gueule de bois et de nombreux électeurs du Brexit
regrettent leur vote."
La presse
en tout cas continue de chercher une explication à ce vote et il faut
lire l'analyse que livre Christophe de Voogd, professeur en rhétorique politique à Sciences-Po sur le site Atlantico. "Le naufrage rhétorique du camp du
maintien", pour lui la campagne du référendum a été une superbe démonstration
de la validité des trois lois de la rhétorique établies par Aristote il y a un
peu plus de 2300 ans : éthos, logos et pathos. Éthos c'est l'orateur, Logos, la
raison et pathos c'est l'émotion. Et Christophe de Voogd fait la démonstration
qu'il a manqué les trois aux camps du Remain. Là se situe en fait leur véritable
échec.
Les candidats au bac ont peut être eu le bon goût de citer Aristote dans leur copie de philo, mais que deviennent ensuite leurs œuvres ? Question posée par le journal 20 minutes qui nous apprend qu'une fois les résultats promulgués le 5 juillet, "les copies du bac sont d'abord conservées pendant une semaine au centre d'examen où les élèves peuvent aller les consulter. Ils peuvent même demander une photocopie pour 2,5 euros", il n'y a pas de petits profits dans l'Éducation nationale. "Les copies sont ensuite envoyées dans les rectorats d'académie où elles vont être archivées pendant 12 mois dans un coffre fort, elles seront ensuite détruites et le papier recyclé."
Le Figaro
s'intéresse à ceux qui n'ont passé ni le bac ni le brevet cette année et pour
lesquels l'école s'est arrêtée fin mai. "Collégiens et lycéens désœuvrés en juin". La FCPE parle d'une rupture de service public avec des
parents contraints d'amener leur ado au bureau ou de le laisser devant la
console à la maison, ceux qui ont les moyens l'envoient désormais en séjour
linguistique.
Le Figaro nous parle aussi des "Rencontres santé et échecs" qui viennent de se tenir à Paris. Un salon où l'on a pu croiser le sextuple champion du monde Anatoli
Karoiv. Mais aussi des chercheurs, des professeurs en neurologie qui se sont
penchés sur les IRM du cerveau des joueurs en pleine partie d'échecs et ont
découvert que pendant une partie d'échecs un tas de processus neuronaux
s'activaient. Perception de l'espace, concentration, mémoire de travail, prise
de décision. Or c'est justement l'activation de ces réseaux cognitifs qui
permettent leur survie. Si vous ne réfléchissez pas, vos neurones grillent.
Les
échecs pourraient devenir un outil de rééducation après un accident vasculaire
cérébral, c'est aussi une piste contre le déclin lié à l'âge. "Je ne connais pas
de grands maîtres d'échecs qui ont eu la maladie d’Alzheimer", dit le président
de la fédération française d'échec.
On a tout
à apprendre des échecs même si en foot le plus tard sera le mieux. On préfère
toujours se souvenir de nos victoires, dans l'Équipe on peut lire un très bel
article sur la qualification des bleus en 8e de finale de l'Euro 2000. C'était
un 16 juin, le journal titre "Quand les Bleus ont maté les Tchèques".
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