Après une montée des eaux exceptionnelle dans plusieurs départements, la décrue s'amorce, ce vendredi 3 juin. Une bonne nouvelle, notamment pour Nemours et ses presque 13.000 habitants, dont 4.000 ont dû être évacués. La ville est située en Seine-et-Marne, toujours placé en vigilance rouge. C'est dans ce département que deux habitants ont perdu la vie, une octogénaire et un cavalier de 74 ans. Alors que le centre-ville était totalement submergé par les eaux jeudi, l'eau se retire à vue d'œil ce vendredi matin. À 4h30, les canaux et les barques étaient toujours à flot, mais à 7h, c'était terminé. "Désormais devant moi, les contours des trottoirs se dessinent clairement", nous relate notre envoyé sur place Christophe Ponzio. Cette nuit l'eau a baissé, d'au moins 80 centimètres. À cela s'ajoute la décrue de 30 centimètres de la veille. Pour que le grand nettoyage se passe dans les meilleures conditions, les tractopelles arrivent dans les rues pour dégager les détritus : meubles, télévisions, ou encore téléphones. Mais pour le moment, le retour des habitants est exclu. L'électricité est coupée, il n'y a pas d'eau potable et les logements sont encore trop humides.
Mais dans la ville, alors que le niveau de l'eau diminue, ce sont des nappes de carburant qui apparaissent à la surface de l'eau. L'odeur qui règne dans la ville est très prégnante. "C'est comme si l'on était dans une station-service, mais avec une odeur multipliée par dix", explique Christophe Ponzio.
Ces grandes nappes rouges de carburant "viennent des caves des habitants", selon Christian, agent municipal dans la ville de Nemours. L'inondation a, en quelque sorte, nettoyée les caves et déversée le carburant dans les étendues d'eau se sont répandues dans le centre-ville. Et avec la décrue, la vigilance doit être encore plus accrue à cause de ce carburant, qui pourrait être dangereux. Ce n'est pas de la boue qui s'est déversée dans les commerces et les habitations, ce qui va faciliter le grand nettoyage. Avec de la boue "c'est vraiment catastrophique", précise Christian.
Montargis, dans le Loiret, a également été touchée par les inondations et l'eau baisse, tout doucement. L'eau s'est retirée de la quasi-totalité des artères du centre-ville. La mairie et la sous-préfecture sont désormais accessibles à pied. Dans les rues, il ne reste plus que des digues de fortune, des sacs de sable, déposés à la hâte au plus fort des inondations. Dans le centre-ville, la marchandise des magasins gît sur les trottoirs et seuls quelques commerces comptent ouvrir leurs portes aujourd'hui.
Mais quelques quartiers restent, ce matin, les pieds dans l'eau et plongés dans le noir. Pour s'en rendre compte, il suffit de se laisser guider par le bruit des groupes électrogènes, au pied des portes ou dans les jardins. Des dizaines d'habitants ont juste de quoi alimenter leurs pompes et vider les caves. "J'ai retiré tous mes fusibles, je n'ai plus de téléphone, plus de télévision. Je n'ai toujours pas de courant", se désole Fabrice qui tente de garder le moral. "Ça va prendre un certain temps, mais on fait avec", lance-t-il.
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