Recherché depuis le 13 novembre, date des attentats de Paris qui ont fait 130 morts, Mohamed Abrini a été arrêté avec cinq autres hommes à Anderlecht par la police belge vendredi 8 avril. Cet homme de 31 ans est soupçonné de complicité dans la préparation des attentats de Paris. Au lendemain de son arrestation, le Belgo-Marocain a été inculpé des chefs d'"assassinats terroristes" et de "participation aux activités d'un groupe terroriste", a indiqué le parquet fédéral belge dans un communiqué.
Proche des frères Abdeslam, il a grandi avec eux à Molenbeek, où il avait ouvert un snack à proximité de leur domicile familial. C'est un voisin, un ami, un complice alors qu'il affiche un profil très similaire avec les frères Abdeslam où ils sont passés par la petite délinquance (vol et détention de drogue notamment) avant le terrorisme.
Le 11 novembre, il a été immortalisé avec Salah Abdeslam par une caméra de vidéosurveillance dans une station d'autoroute du Nord. Ils sont au volant d'une Clio noire, l'une des voitures qui sera utilisée par le commando deux jours plus tard à Paris. Le 12 novembre, Abrini est encore dans un convoi de véhicules suspects. Depuis, il s'est volatilisé : c'est un personnage clé des attentats parisiens tant il a été associé à leur préparation.
Son ADN avait aussi été retrouvé, après les attentats de Bruxelles, dans l'appartement conspiratif de Schaerbeek, là où les terroristes ont préparé leurs explosifs et leurs valises piégés avant les attentats du 22 mars. Est-il le troisième homme, l'homme au chapeau identifié sur les images des caméras de vidéosurveillance de l'aéroport de Zaventem ? Il y a une petite ressemblance physique mais les enquêteurs qui disposent de très nombreuses images de vidéosurveillance de l'aéroport mais aussi de caméras de circulation de la ville de Bruxelles estimaient jusqu'ici que la morphologie de l'homme au chapeau ne correspondait pas exactement à celle d'Abrini.
Mohamed Abrini, qui était surnommé "Brioche" par ses amis pour avoir un temps travaillé dans une boulangerie, avait brusquement abandonné son quartier de Molenbeek au début de l'année 2015, à la veille de son mariage, pour rejoindre la Syrie. Il avait ensuite été repéré en Turquie puis en Angleterre avant donc de participer aux derniers préparatifs des attentats parisiens dont il était le dernier suspect à être encore recherché par la police.
Originaire de Molenbeek, Mohamed Abrini et Salah Abdeslam sont donc tous les deux en train d'être interrogés. Ce dernier a été arrêté le 18 mars et est en passe d'être transféré des prisons belges à la France. Lorsqu'il était encore en fuite, la mère d'Abrini avait demandé publiquement qu'il se rende peu après les attentats du 13 novembre. L'implication de Mohamed Abrini dans les attentats de Paris a été confirmée par le procureur de Paris, François Molins dès le 24 novembre 2015.
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