Argenteuil : le lourd passé d'Abderahmane Ameroud, arrêté à Schaerbeek et lié au suspect arrêté en France

L'enquête sur l'attentat déjoué en France se poursuit. L'arrestation d'un homme, Reda Kriket, à Boulogne-Billancourt avait conduit les enquêteurs à son domicile d'Argenteuil, dans le Val d'Oise. Du TATP, en petite quantité, des kalachnikovs et des armes de poing avaient été retrouvés par les enquêteurs. Dans la nuit du 24 au 25 mars, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait tenu une conférence de presse tardive pour expliquer qu'un attentat avait été déjoué sur le territoire français. "L'individu interpellé, de nationalité française, est suspecté d'être impliqué à un haut niveau dans ce projet. Il évoluait au sein d'un réseau terroriste qui projetait de frapper notre pays".

Plusieurs interpellations ont eu lieu dans la foulée à Schaerbeek, Forest et Saint-Gilles. À Schaerbeek, Abderahmane Ameroud, un homme d'une quarantaine d'années, a été interpellé à un arrêt de tramway vendredi 25 mars. D'après les informations de i-Télé, cet Algérien avait été condamné à 7 ans de prison en 2007 à Paris "dans une affaire de filière d'acheminement de combattants en zone afghano-pakistanaise, dite du groupe des "campeurs". Il aurait un lien avec Reda Kriket.

Autre dossier dans lequel l'homme interpellé à Schaerbeek s'est fait remarquer : l'assassinat du commandant Massoud. l'un des plus féroces adversaires d'Al Qaïda, le 9 septembre 2001. Abderahmane Ameroud avait été en contact avec ses assassins, deux faux journalistes tunisiens qui se sont fait exploser, à qui il a apporté un soutien logistique. D'après Le Soir, il aurait été condamné en 2003 pour complicité. Le parquet fédéral a indiqué que la privation de liberté du suspect, Abderahmane Ameroud, a été prolongée par le juge d'instruction pour une période de 24 heures.