"Je veux tourner la page, ne pas oublier ma fille, mais je veux vivre. Si plus tard j'ai un appartement, je voudrais une chambre pour Fiona, parce que je l'attends. Mais la psychologue, elle m'a dit qu'elle ne reviendrait jamais", a gémi en sanglots Cécile Bourgeon devant les assises du Puy-de-Dôme. Elle est jugée depuis lundi 29 janvier, avec son ex-compagnon Berkane Makhlouf, pour la mort de la petite Fiona, disparue en 2013, à l'âge de 5 ans, et dont le corps n'a jamais été retrouvé.
En 2016, la mère de l'enfant avait été condamnée à 5 ans de prison pour avoir menti sur la disparition de la petite. Son ex-compagnon, lui, reconnu coupable des coups mortels portés à la victime en première instance, avait écopé de 20 ans de réclusion.
En appel, ils risquent tous les deux jusqu'à 30 ans de prison pour non-assistance à personne en danger et recel de cadavre. Le deuxième jour du procès en appel - le premier avorté quand les avocats de la défense ont quitté l'audience - s'est ouvert avec les larmes de la mère. En rupture totale avec son comportement froid et insensible lors du premier procès il y a deux ans.
Après avoir réaffirmé son innocence devant un juré populaire exclusivement composé de femmes, d'après le journaliste de TF1 sur place, elle a montré toute son émotion à la cour. "Je maintiens et je redis : je n'ai pas porté les coups mortels sur Fiona", a insisté l'accusée vêtue d'une tenue noire moulante le premier jour. Elle charge alors son ex-compagnon.
Le 31 janvier, elle a décrit une scène de violence de Berkane Makhlouf sur sa fille défunte : "Elle était sur le canapé, soumise, il avait son genou sur son thorax", rapportent les journalistes sur place.
Le lendemain, elle s'est mise à trembloter, recroquevillée sur elle-même, certainement en pleurs d'après la journaliste du Parisien, à l'écoute du témoin. "J'ai l'intime conviction que si elle n'avait pas rencontré Berkane Makhlouf, la petite Fiona serait encore en vie", a déclaré l'ex-copine du co-accusé de Cécile Bourgeon.
Vendredi 2 février, après l'épisode houleux du premier procès en appel en octobre dernier, un nouveau rebond a perturbé le bon déroulé de l'audience. Après s'être sentie mal jeudi disant voir des "étoiles devant les yeux" et se plaignant d'être "fatiguée", Cécile Bourgeon ne s'est pas présentée à l'audience. "Elle n'est pas en état de remonter", a déclaré devant la cour Me Renaud Portejoie, un des avocats de l'accusée, sans autres précisions.
Depuis plusieurs mois, la mère de Fiona est surveillée pour des risques de suicide. Elle a écrit un courrier dans lequel elle disait vouloir "rejoindre" sa fille, après avoir tenté de se donner la mort l'été dernier.
Je veux de l'aide pour essayer de me rappeler
Cécile Bourgeon, mère de Fiona
L'accusée n'a jamais dévoilé où était le corps de la petite fille. Elle ne s'en souvient plus. "Personne ne m'a aidée. Je suis seule, je n'y arrive pas il n'y a que ma tête, je veux de l'aide pour essayer de me rappeler" du lieu de la sépulture a-t-elle sangloté, triturant un mouchoir en papier entre ses mains. Le couple dit avoir enterré le corps dans la nuit du 12 au 13 mai 2013, dans une forêt aux alentours de Clermont-Ferrand.
La mère avait ensuite feint la panique, les pleurs, disant que l'enfant s'était perdue dans la forêt et qu'on ne la retrouvait pas devant les caméras. Avant de reconnaître plusieurs mois plus tard l'avoir fait disparaître avec son compagnon de l'époque, Berkane Maklouf. Elle l'accuse d'avoir maltraité la fillette et donné des coups plus violents que d'habitude la veille du drame. Fiona aurait eu 10 ans cette année.
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