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Affaire Fiona : "C'était un accident", a confié la mère, Cécile Bourgeon
Durant le procès dans l'affaire de la disparition de la petite Fiona, une surveillante pénitentiaire a révélé que la mère, Cécile Bourgeon, lui avait parlé d'un "accident".
La France entière s'était émue de la disparition de la petite Fiona. La fillette de 5 ans a été tuée en mai 2013 près de Clermont-Ferrand et enterrée en bordure d'une forêt près du lac d'Aydat. Son corps n'a jamais été retrouvé.
Sa mère, Cécile Bourgeon, et son beau-père, Berkane Makhlouf, sont jugés en appel depuis lundi 9 octobre à Puy-en-Velay dans la Haute-Loire. Le 11 octobre, une surveillante de prison a témoigné devant la cour. Elle a notamment rapporté des confidences qu'elles a recueillies de la part de Cécile Bourgeon.
"C'était un accident", aurait-elle déclaré à la surveillante pénitentiaire le 19 novembre 2016. "Elle m’a dit qu’elle avait mis Fiona dans un sac, puis à l’arrière de la voiture. Elle a roulé vers Aydat. Elle s’est arrêtée entre Aydat et un autre village qui commence par 'Cha', mais je ne sais plus lequel. Il y avait une route qui monte, rapporte le témoin. Elle n’est jamais retournée sur les lieux, ni seule, ni avec les gendarmes ou les policiers", rapporte Le Progrès qui précise que l'accusée, une fois appelée à la barre, a confirmé ces déclarations.
Elle m’a dit qu’elle avait mis Fiona dans un sac.
Surveillante de prison en parlant de Cécile Bourgeon
En 2013, Cécile Bourgeon, enceinte de son troisième enfant, avait d'abord pleuré l'enlèvement de son enfant dans un parc de Clermont-Ferrand devant les caméras. Avant de reconnaître plusieurs mois plus tard l'avoir fait disparaître avec son compagnon de l'époque, Berkane Maklouf. Elle l'accuse d'avoir maltraité la fillette et donné des coups plus violents que d'habitude la veille du drame.
En raison du manque de preuves, Cécile Bourgeon avait été acquittée par la Cour d'assises du Puy-de-Dôme sous les huées de la foule, du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, le 26 novembre dernier.
Elle avait été condamnée à cinq ans de prison en première instance pour quatre délits, dont ceux de "non assistance à personne en danger" et "dénonciation de crime imaginaire", pour avoir élaboré le scénario de la disparition de l'enfant.
