"Il faut mettre un terme à une autorité de l'État bafouée jour après jour", scande le président des Républicains au terme de cette matinée de travail consacrée à la sécurité dans son parti mardi 3 novembre. En défendant une vision très régalienne de l'État, où "la sécurité est la priorité des priorités", Nicolas Sarkozy a parachevé un retour aux affaires entamé il y a un peu plus d'un an maintenant.
Devant plusieurs de ses fidèles, notamment Éric Woerth, Brice Hortefeux, Christian Estrosi, Éric Ciotti ou Hervé Mariton, l'ancien président de la République a présenté une série de mesures à mettre en place si la droite remporte l'élection présidentielle en 2017. Ce "socle commun" destiné à s'imposer au candidat qui remportera la primaire Les Républicains l'année prochaine est en réalité taillé sur mesure pour l'ancien président de la République.
Nicolas Sarkozy n'a pas oublié que son passage au ministère de l'Intérieur lui a servi de dernière marche avant d’accéder à l'Élysée. La mesure phare de cet avant-programme n'est donc pas une surprise : la création d'un ministère de l'Intérieur chapeautant la police, la gendarmerie mais aussi l'administration pénitentiaire et les douanes. L'objectif affiché est donné de plus de moyen à la place Beauvau pour lutter contre l'immigration clandestine, le trafic et la récidive.
L'équipe constituée par Nicolas Sarkozy est révélatrice quant à la volonté de l'ancien d'État de refaire de la sécurité son fer-de-lance. Son directeur de cabinet, Michel Gaudin a été préfet de police de Paris et directeur général de la police nationale (DGPN). Le directeur général des Républicains, Frédéric Péchenard, est lui aussi un ancien DGPN. Bruno Beschizza, un des deux secrétaires nationaux chargés des questions de sécurité, fut secrétaire général du syndicat de police Synergie.
Cette journée de travail s'est accompagnée d'un questionnaire à destination des militants et sympathisants Les Républicains. Les douze questions posées demandent aux sondés leur approbation sur une série mesures pour lutter contre "la progression de la délinquance". La formulation est soigneusement choisie pour rencontrer l'approbation massive des militants et conforter la ligne défendue par Nicolas Sarkozy.
Les principaux rivaux de Nicolas Sarkozy apprécient modérément ces manœuvres. Alain Juppé a déjà fait savoir qu'il ne souhaitait pas la création d'un programme engageant les candidats avant la primaire du mois de novembre prochain. Bruno Le Maire de son côté a été contraint de réorienter son discours et de s'aligner sur les thématiques imposés par Nicolas Sarkozy. Ses charges inhabituels n'ont pas laissé de marbre le gouvernement et le parti socialiste, qui ont pointé la dérive soudaine du discours du candidat à la primaire. La stratégie de Nicolas Sarkozy semble payante dans la perspective de la primaire. Selon une enquête BVA parue le 2 novembre, Nicolas Sarkozy a repris l'avantage sur Alain Juppé dans les intentions de vote.
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