Depuis deux ans qu'il a quitté la présidence de la République, Nicolas Sarkozy n'a pas chômé. Mais il ne s'est jamais tout a fait éloigné de la politique, à laquelle il revient finalement.
C'était son activité avant la politique, il y est naturellement revenu. Et avec succès, apparemment. Le cabinet Arnaud Claude & Associés, dont il est l'un des fondateurs, l'a accueilli à bras ouverts et a même changé de nom pour "Claude & Sarkozy". Son retour a même contribué aux bons comptes du cabinet, qui affichait un bénéfice en hausse de 23 % pour l'année 2013.
L'ancien président a été invité à s'exprimer aux quatre coins du monde : au Qatar, aux Émirats arabes unis, à New York, au Congo... Des interventions rémunérées avec des sommes allant jusqu'à plus de 100.000 euros. Il aurait ainsi gagné près d'un million d'euros en un an.
Quatre de ces voyages lui valent d'ailleurs de trouver son nom dans l'affaire "Air Cocaïne". Aucun soupçon de trafic de drogue ne pèse sur lui, mais la justice s'interroge sur les raisons qui ont pu pousser l'homme d'affaires Stéphane Courbit à régler intégralement la note de quatre voyages en Falcon privé (fournis par la société accusé de trafic de cocaïne).
Les nombreuses affaires judiciaires qui gravitent autour de l'ex-chef de l'État sont allées jusqu'à le mener devant les juges. Blanchi après sa mise en examen dans l'affaire Bettencourt, il a été mis en garde à vue puis présenté aux juges dans l'affaire des écoutes.
En vérité, il n'est jamais vraiment parti. L'idée de revenir a rapidement germé, malgré l'avis de son épouse Carla Bruni. Depuis de nombreux mois, Nicolas Sarkozy consulte, se renseigne, tâte le terrain. Il rencontre ses proches, comme Brice Hortefeux, et même ses anciens ennemis comme Dominique de Villepin et Jean-François Copé, avec qui il était en froid depuis l'affaire Bygmalion. En mai dernier, ses proches le disaient déjà "sûr de lui comme jamais".
Preuve qu'il n'a jamais pu vraiment se résigner à s'éloigner, Nicolas Sarkozy s'est adressé plusieurs fois "aux Français" et à ses électeurs, qu'il nomme ses "chers amis", depuis son départ. Il a fait part de ses inquiétudes pour le pays dans Valeurs Actuelles et sur Internet, via ses pages Facebook. C'est aussi sur Facebook et Twitter qu'il a choisi d'annoncer sa candidature à la présidence de l'UMP.
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