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En Alsace, la réforme territoriale ne passe toujours pas

Des milliers d'Alsaciens continuent de protester contre la réforme territoriale, convaincus que ce n'est pas encore joué.

Manifestation en faveur d'une "Alsace autonome" le 11 octobre 2014 à Strasbourg (archives).
Crédit : FREDERICK FLORIN / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Elle doit revenir lundi à l'Assemblée, pourtant en Alsace, la nouvelle carte des régions ne "passe" toujours pas : inquiets pour leur identité régionale, des milliers d'irréductibles continuent à y battre le pavé, affirmant que les jeux ne sont pas faits.

Ils étaient 7.000 à 15.000 à manifester à Strasbourg le 11 octobre, avant l'examen du projet au Parlement, puis près de 2.000 le 23 novembre, alors que l'Assemblée venait pourtant de valider le principe d'un mariage à trois entre l'Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne. Une semaine plus tard, ils étaient encore 1.500 à 4.000 à défiler à Colmar.

Carte du redécoupage des régions de France.
Crédit : VL L.SAUBADU/V.LEFAI / AFP

Une nouvelle manifestation est annoncée dimanche à Mulhouse, puis encore une, la semaine suivante, à Strasbourg. Et sur Facebook, plus de 18.000 personnes soutiennent la page du mouvement "Non à la fusion".

Nulle part ailleurs en France, cette réforme ne donne encore lieu à autant de protestations, à part en Loire-Atlantique où 13.000 à 30.000 personnes avaient manifesté en septembre à Nantes pour demander à être rattachés à la Bretagne.

Ils savent bien que le gouvernement ne reculera pas.

Philippe Breton, politologue strasbourgeois
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Mais pour le politologue strasbourgeois Philippe Breton, les milieux autonomistes alsaciens, s'ils "réussissent à mettre beaucoup de monde dans la rue", restent "très minoritaires". Pour autant, selon lui, "les manifestants ne se font pas d'illusions, ils savent bien que le gouvernement ne reculera pas".

Les élus mobilisés

Depuis des semaines, ce mouvement d'humeur a eu d'autant plus d'écho qu'il a été rejoint par une bonne partie de la classe politique locale. A l'Assemblée, les députés alsaciens UMP ont déployé une banderole "Ne tuez pas l'Alsace". En guise de lot de consolation, un amendement consacre Strasbourg, à titre dérogatoire, comme chef-lieu de la future grande région.

La persévérance [des opposants] ne doit pas confiner à l'aveuglement.

Philippe Bies, député strasbourgeois

Et jeudi à Colmar, tous les élus de la majorité UMP du conseil général du Haut-Rhin se sont symboliquement baillonnés en séance pour dénoncer "le mépris de l'Etat jacobin" envers les Alsaciens. Pour le député strasbourgeois Philippe Bies, "la persévérance (des opposants) ne doit pas confiner à l'aveuglement, car la loi ne changera pas".

"Il faut désormais passer à l'étape suivante, commencer à s'adapter, regarder comment on va travailler ensemble", souligne-t-il, convaincu qu'avec ce débat les élus alsaciens ont "exaspéré" nombre de leurs collègues d'autres régions, "qu'ils soient de droite ou de gauche".

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