L'Assemblée nationale adopte en seconde lecture la réforme des régions par 277 voix contre 253
L'assemblée nationale a adopté ce mardi 25 novembre, la réforme territoriale qui ramène à 13 le nombre de régions françaises.
Les députés ont adopté en deuxième lecture le projet de loi de réforme territoriale, par 277 voix, 253 contre et 30 abstentions. 24 voix d'écart qui fixe le nombre de régions métropolitaines à 13 régions françaises, contre 22 actuellement alors que le Sénat en propose 15.
Strasbourg, première capitale de la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes
Au cœur des débats, l'Alsace a bien été rattachée à la Champagne-Ardennes et la Lorraine alors que dans les autres fusions contestées, le Nord-Pas-de-Calais est lié à la Picardie et dans le sud de la France, ainsi que le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.
Jeudi 19 novembre, des députés alsaciens s'étaient opposés à ce rapprochement en déployant une banderole : "Ne tuez pas l'Alsace" dans la salle des Quatre colonnes à l'Assemblée nationale. S'ils voulaient garder leur région indépendante, ils ont accepté le compromis en nommant Strasbourg, capitale de cette nouvelle région.
Les députés écologistes votent contre
Derrière Barbara Pompili, coprésidente du groupe écologiste, les députés EELV avaient annoncé qu'il voterait contre le texte : "cette réforme n'est pas préparée et est verrouillée". François de Rugy, député de Loire-Atlantique a lui déclaré qu'"il n'y avait pas de cohérence globale dans cette démarche (du gouvernement) sinon une cohérence plutôt jacobine d'imposer un modèle d'en haut".
Au total, 14 ont voté contre et 4 se sont abstenus. Les écologistes plaident pour de la "souplesse" en "faisant confiance aux élus locaux".
Les députés UDI devaient eux aussi majoritairement voter contre ce projet de réforme territoriale, comme l'avait annoncé leur chef de file, Philippe Vigier. 23 ont voté contre et 5 se sont abstenus dont Hervé Morin, qui se félicite tout de même de la réunification de la Normandie.
Sans surprise du côté des députés UMP, ils ont majoritairement voté contre. Sur les 197 députés, 7 ont voté pour, 181 ont voté contre et 8 se sont abstenus. Parmi eux, Xavier Bertrand et Gérald Darmanin. Le porte-parole de Nicolas Sarkozy pour rester positif : "Comment donner espoir et avenir en étant négatif aujourd'hui ?"
Après une tentative de conciliation avec les sénateurs, jeudi, et une ultime navette, l'Assemblée devrait adopter définitivement le texte d'ici la fin de l'année.
