Plusieurs milliers de manifestants ont participé ce samedi 11 octobre à un grand rassemblement "festif" à Strasbourg à l'appel de la droite locale contre la réforme territoriale qui prévoit de marier l'Alsace avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne.
La droite alsacienne, majoritaire au conseil régional et dans les deux conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin espère rassembler au moins 10.000 personnes sur l'événement pour se faire entendre au niveau national.
Philippe Richert, le président de la région Alsace a affirmé ce samedi sur RTL qu'il était "convaincu que la réforme de notre pays passe par la décentralisation et des régions plus puissantes" mais qu'il était "insensé d'ajouter la Champagne-Ardenne à la fusion du Haut et du Bas Rhin".
Vers 14h, sous un soleil généreux, la foule des manifestants, certains arborant des drapeaux rouge et blanc de l'Alsace, se densifiait sur la place de Bordeaux, vaste esplanade au nord de la ville où le rassemblement était confiné. Le tout se déroulait avec calme.
Des concerts de groupes régionaux comme les "Bredelers", "Hop la Geiss" ou les "Kansas of Elsass" étaient programmés sur une grande scène installée pour l'occasion, et bordée de stands culinaires proposant entre autres d'inévitables bretzels, tandis que des agriculteurs, devant leurs tracteurs, distribuaient gratuitement des pommes.
Plusieurs élus alsaciens, dont le président du conseil régional Philippe Richert (UMP), devaient publiquement s'exprimer en milieu d'après-midi. Le rassemblement devait officiellement commencer à 14h30 et durer jusqu'à 17h30.
Une faible mobilisation rendrait la cause alsacienne "très difficile à plaider" lors de l'examen de la réforme territoriale au Sénat dans une dizaine de jours, avait estimé en début de semaine le président UMP du conseil général du Bas-Rhin, Guy-Dominique Kennel.
Les trois collectivités alsaciennes ont ressuscité le 22 septembre le projet d'un "conseil unique" d'Alsace, pourtant rejeté lors d'un référendum régional en 2013 en raison notamment d'une trop faible participation au scrutin.
L'Alsace s'était résignée à l'idée de fusionner avec la Lorraine. Mais la proposition des députés le 23 juillet de rajouter la Champagne-Ardenne a incité la droite et le centre alsacien à s'opposer désormais à toute fusion.
De son côté la gauche alsacienne, qui continue de plaider pour une union avec la seule Lorraine, a dénoncé une manifestation partisane.
Elle a vivement critiqué la décision du conseil régional, présidé par l'UMP Philippe Richert, de proposer des billets de train TER au tarif préférentiel de 5 euros l'aller-retour pour inciter les non-Strasbourgeois à venir au rassemblement.
La gauche alsacienne s'inquiète également d'une montée d'un sentiment identitaire: car la manifestation est aussi soutenue par le FN, le mouvement d'extrême droite "Alsace d'abord" et le parti régionaliste "Unser Land" (Notre pays), qui ont annoncé leur présence.
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