Il s'est fait remarquer par un style peu conventionnel parmi le corps diplomate français. Ancien "Sarko boy" aux manières oscillant entre "Men in Black" et "James Bond", doté d'un franc-parler peu commun, sa carrière diplomatique avait été entachée d'une succession de maladresses, rapporte l'Agence France Presse. Il sera jugé pour "blanchiment de fraude fiscale", lundi et mardi 22 et 23 mai. Le haut fonctionnaire, diplômé de Science-Po, avait été interpellé le 31 juillet 2013 en possession de 350.000 euros et 40.000 dollars en liquide alors qu'il prenait un train pour Bruxelles.
Ex-conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy à l'Intérieur et à l'Élysée, désormais âgé de 47 ans, il a été en poste à l'ambassade de France d'Irak et de Tunisie. Une proximité avec l'ancien chef de l'État qu'il revendique. En 2009, rappelle franceinfo, il avait confié à L'Est Républicain : "Oui, je suis un 'Sarko Boy'. Quand on a vécu quatre ans de sa vie complètement rythmés par un homme comme ça, on est forcément influencé par son style, sa manière d'agir et de penser".
Spécialiste du Moyen-Orient, il avait défrayé la chronique en 2010 pour des propos tenus sur Mouamar Kadhafi, l'ancien dictateur libyen. Évoquant son passé de terroriste, il avait déclaré : "Dans la vie, on fait tous des erreurs et on a tous le droit au rachat". Mouamar Kadhafi avait même coutume de l'appeler "mon fils" et le diplomate le lui rendait bien en l'appelant en retour "Papa", rapporte un journaliste de Mediapart. À sa nomination à l'ambassade de Tunis en 2011, il avait posé en "une" du magazine people Tunivisions. Le titre de la publication ? "Le James Bond de la diplomatie", raconte L'Obs.
Arrivé au pays du Jasmin quelques semaines après la chute de Ben Ali, il s'était fait remarquer des Tunisiens en taclant une journaliste, qualifiant sa question de "débile". Il avait dû faire son mea culpa et lui présenter des excuses. Sur le plateau d'i-Télé en 2011, Marine Le Pen avait demandé la démission de Boris Boillon. Mais pas pour ses sorties dans la presse. En direct, la frontiste avait exhibé une photo de l'ambassadeur exhumée par des médias où on le voyait vêtu d'un slip de bain. Un cliché utilisé pour son profil sur le réseau social Copains d'Avant, relate le site d'actualité sur les médias Ozap.
Remercié par François Hollande en 2012, le sulfureux ambassadeur se met en disponibilité du Quai d'Orsay et quitte le secteur public pour le privé. Une "pantoufle". Il monte alors une société de conseil et disparaît de la sphère médiatique, avant d'être rattrapé en juillet 2013 à la gare du Nord de la capitale française. Il réintègre finalement le corps diplomatique, avant d'être suspendu en novembre 2016 à l'annonce de son renvoi en procès. Désormais, il encourt une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.
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