"Je remercie Jean-Christophe Cambadélis !" Et ce n'est pas un ami du patron du Parti socialiste qui le dit. Dans les colonnes du Figaro ce mardi 11 octobre, Gilles Boyer, le directeur de campagne d'Alain Juppé, dit avoir compris le jeu auquel s'adonnait le parti à la rose pendant la campagne de la primaire à droite. "La gauche a bien compris quel était son adversaire le plus redoutable. Ses attaques (celles de Jean-Christophe Cambadélis, ndlr) sont une reconnaissance formidable du travail accompli..."
Dans son édito publié le 10 octobre, le premier soutien de François Hollande s'est amusé à comparer Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Pour lui, "les deux candidats sont d'accord" malgré leur différence de style. "Il faut réaffirmer une identité à droite - 'Je suis un homme de droite', a dit Alain Juppé. Il faut remettre en cause notre modèle social (...) et puis c’est l’idée, plus ou moins accentuée, de la défense de l’identité française contre tout ce qui pourrait la remettre en cause."
En disant qu’il emmerdait tous ceux qui étaient en désaccord avec lui, Alain Juppé donne une indication de ce qu’il serait s’il était président de la République
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS
Au grand dam de Solférino, et donc de l'Élysée, qui préférerait affronter Nicolas Sarkozy, candidat jugé plus clivant, à la présidentielle, le statut de favori d'Alain Juppé ne s'étiole pas dans la durée. Le dernier sondage publié par RTL note une progression de l'avance de l'ex-premier ministre sur l'ancien président de la République. Depuis quelques jours, le Parti socialiste a donc décidé de s'immiscer dans la campagne des primaires du camp d'en face pour s'en prendre au maire de Bordeaux.
Le stratège du PS a d'abord prédit que la victoire de Juppé à la primaire engendrerait celle de Marine Le Pen aux législatives. Il a poursuivi en assurant que "ses récentes déclarations incroyables, en disant qu’il emmerdait tous ceux qui étaient en désaccord avec lui, sont une indication de ce qu’il serait s’il était président de la République." Alain Juppé a prononcé cette phrase en conclusion du documentaire que lui a consacré Franz-Olivier Giesbert sur France 3 le 3 octobre dernier.
Enfin, ses alliés et lui se sont opposés à la participation de ses électeurs, a priori favorables à une victoire du septuagénaire. Une prise de position qui fait bondir Gilles Boyer. "Il ferait mieux de s'occuper de son propre bord politique et de s'interroger sur le ralliement à Alain Juppé d'une part des déçus de François Hollande." Le Président annoncera ses intentions pour 2017 entre le 1er et le 15 décembre.
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