1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. Primaire de la droite : les sondages dépassés par la percée de François Fillon
3 min de lecture

Primaire de la droite : les sondages dépassés par la percée de François Fillon

Si les sondages avaient identifié la dynamique en faveur de François Fillon, ils n'en avaient pas mesuré l'ampleur exacte.

François Fillon arrive en tête du premier tour de la primaire de la droite le 20 novembre 2016
Crédit : Sipa
Clarisse Martin & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Les instituts de sondage avaient identifié la dynamique en faveur de François Fillon, aux abords du premier tour de la primaire de la droite et du centre. Mais n'avaient pas mesuré la vague, ni la forte participation au scrutin organisé pour désigner le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle de 2017. Deux semaines après l'élection de Donald Trump aux États-Unis, qui n'avait pas été prévue par les sondages, l'histoire semble se répéter.

Les sondeurs ont été pris de vitesse, mis en difficulté par un type de scrutin qu'ils connaissent mal. Il s'agissait de la première élection primaire organisée par le parti Les Républicains. Pour mesurer l'étendue de l'écart entre leurs prévisions et les résultats du premier tour du vote, il suffit de constater que la plupart des instituts de sondages donnaient les trois favoris, François Fillon, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy au coude-à-coude, la veille du vote. Comme explication, c'est l'absence de scrutin de référence qui est avancée, ainsi que la volatilité de l'électorat au sein d'un même camp politique.

Une ascension extrêmement forte sur un laps de temps très court

"Je n'ai jamais vu un déclenchement de progression et une progression aussi fulgurante, aussi puissante, aussi courte" confie Bruno Jeanbart, de l'institut Opinionway. Ce dernier avait pourtant pointé une hausse de 10 points de l'ancien Premier ministre, à la veille du troisième débat de la primaire, et l'avait donné victorieux quel que soit son adversaire au second tour du scrutin. "Sur mes graphiques, la courbe est tellement quasiment verticale qu'on a du mal à la tracer", a-t-il rajouté.

Comment expliquer la très forte percée de François Fillon alors qu'Alain Juppé était donné favori dans les sondages depuis des mois ? La réponse n'est pas exacte, mais Jérôme Sainte-Marie, de PollingVox, avance des éléments. "Il y a eu cette idée qu'on pouvait avoir quelqu'un ayant une personnalité acceptable pour une ligne politique désirable", évoquant selon lui le partage de l'électorat de droite entre des gens qui adhéraient à la ligne politique de Nicolas Sarkozy sans souhaiter son retour, et d'autres qui appréciaient la personnalité d'Alain Juppé en trouvant sa ligne politique un peu molle. "Avec François Fillon, ils ont eu un produit de synthèse", tente d'expliquer le sondeur.

Les réseaux sociaux non plus, n'avaient pas prévu cette percée

À lire aussi

Dimanche 20 novembre, le jour du premier tour de la primaire de la droite et du centre, c'était Nicolas Sarkozy qui était pressenti comme gagnant du scrutin, au prisme des réseaux sociaux. Plusieurs experts soulignent à quel point ils étaient omniprésent dans les conversations en ligne. Les grands cabinets de veille comme Visibrain ou Talkwalker, qui comptabilisent les mentions, partages, commentaires ou "like" sur des réseaux comme Facebook ou Twitter, ou sur des sites d'actualités et blogs, étaient unanimes dans leurs conclusions la semaine dernière : Nicolas Sarkozy était de loin le candidat plus présent sur internet. Même si les commentaires à son égard n'étaient pas aussi positifs que pour ses adversaires.

Une inadéquation qui a donc poussé les experts à tirer des leçons de ce résultat.  "En analysant les réseaux sociaux, rien n'explique que Sarkozy ait perdu et personne n'aurait pu prédire la victoire de Fillon", pointe Nicolas Vanderbiest, spécialiste des réseaux sociaux, sur son blog ReputatioLab. Un signal de la montée de François Fillon - mais pas de la baisse de Nicolas Sarkozy - a cependant émergé le jeudi 17 au soir, après le débat, note Albane Flamant, de Talkwalker : "Les conversations concernant François Fillon ont décollé et atteint le double de celles sur Alain Juppé, rejoignant presque le score de celles sur Nicolas Sarkozy, toujours en tête." Une tendance qui a perduré jusqu'au samedi, veille du scrutin, où François Fillon restait presque au niveau de l'ex-président de la République. 

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte