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François Hollande, à Florange le 17 octobre 2016
Crédit : Frederick FLORIN / AFP
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Zéro pointé pour le président de la République. Comme de nombreux observateurs politiques, François Hollande n'a pas anticipé la victoire de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite et du centre. Pourtant, le député de Paris a largement dominé le scrutin s'adjugeant plus de 44% des voix, contre seulement 28,6% des voix pour Alain Juppé, selon les derniers résultats donnés par la Haute autorité.
Dimanche 20 novembre, en pleine primaire de la droite et du centre, la journaliste Ariane Chemin a ainsi ressorti un passage du livre polémique, Un Président ne devrait pas dire ça... Face aux deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, François Hollande assurait que François Fillon n'avait "aucune chance" : "Il n'y en aura que deux, Juppé et Sarkozy. Fillon n'a aucune chance. Non pas parce qu'il n'a pas de qualités, il en a sans doute ; ni un mauvais programme, il a le programme le plus explicite ; non pas parce qu'il n'a pas de densité personnelle... Mais son rôle est tenu par Juppé. C'est-à-dire, pourquoi voter Fillon, alors qu'il y a Juppé ? Il n’y aurait pas Juppé, je dirais, oui, sans doute que Fillon est le mieux placé pour disputer à Sarkozy l’investiture". Une question lourde de sens au lendemain de ce premier tour alors que les deux anciens premiers ministres vont se disputer l'investiture dimanche 27 novembre.
Le Maire n’est là que pour être un troisième larron. Le Maire, c’est Montebourg, il se vendra le moment venu
François Hollande
Mais, il faut croire que François Hollande est bien mauvais en pronostic. S'il a complètement sous-estimé le poids de François Fillon, il a peut-être en revanche sur-estimé celui de Bruno Le Maire. Toujours dans le livre-confidences, le chef de l'État définissait Bruno Le Maire comme "le troisième larron". "Le Maire, c’est Montebourg, il se vendra le moment venu. Plus à mon avis à Juppé qu’à Sarkozy", estimait-il.
Il n'en est rien. Le député de l'Eure qui n'a obtenu que 2,4% des voix, loin des estimations des premiers sondages. Il termine ainsi à la cinquième position, derrière le trio Fillon-Juppé-Sarkozy mais également derrière Nathalie Kosciusko-Morizet. Il a en outre annoncé soutenir François Fillon au second tour de la primaire au détriment d'Alain Juppé, qui n'a lui attiré que Nathalie Kosciusko-Morizet.
En revanche, le Premier ministre semble bien meilleur quand il s'agit de pronostiquer. Interrogé par le Journal du dimanche, Manuel Valls avait lui nuancé la position de Nicolas Sarkozy dans cette primaire. "À mon avis, Sarkozy n'a pas de marge de progression et de réserve de voix suffisante", annonçait-il assurant que l'ancien chef de l'État avait joué un rôle primordial dans la remontée de François Fillon : "C'est Sarkozy qui a remis Fillon en selle en lançant les attaques sur Bayrou. Sarkozy a bien joué le coup pour laisser penser que Juppé n'était pas assez à droite, mais ça a eu pour effet de reporter une partie des électeurs sur Fillon", estimait-il.
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