Il a véritablement créé la surprise. François Fillon, arrivé en tête du premier tour de la primaire de la droite et du centre, loin devant ses adversaires, a toutes les chances d'en sortir vainqueur. Cette victoire était-elle complètement inattendue ? "Ce qui est totalement inattendu, ce n'est pas sa victoire mais son ampleur spectaculaire", souligne Alain Duhamel, au micro de RTL.
L'éditorialiste estime que François Fillon a gagné des points notamment grâce aux débats télévisés : "Quand il a été à la lumière, ça a été tout de suite à son avantage. À la fin du dernier débat, il avait pris le pouvoir sur le plateau". À cela s'ajoute, selon Alain Duhamel, la perception que les Français ont de lui, sa constance mais aussi le fait que Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse de s'attaquer à Alain Juppé : "Sarkozy a fait campagne pour lui en croyant attaquer Juppé", relève-t-il. "François Fillon correspond assez bien au point d'équilibre de l'électorat de la droite française qui est dans une phase assez conservatrice, réactive, ayant envie de revenir à des valeurs traditionnelles, notamment dans le domaine familial", analyse Alain Duhamel.
"On va rationaliser un phénomène qui a une grande part d'irrationnel", tempère immédiatement Nicolas Domenach. "La preuve : les fillonnistes eux-mêmes n'en revenaient pas", lance-t-il. Au micro de RTL, l'éditorialiste identifie plusieurs explications à cette victoire : "C'est la victoire de l'homme de l'ombre à qui l'on donne sa chance mais aussi la victoire de la droite convenable, dont Sarkozy n'a pas voulu comprendre qu'elle ne voulait plus de lui", décrypte Nicolas Domenach. "Fillon, l'homme de provins catholique, est parfait pour incarner cette droite convenable", ajoute-t-il.
Au delà de l'écrasante victoire de François Fillon (44,1% des voix) qui affrontera Alain Juppé (28,6%), ce premier tour marque la défaite de Nicolas Sarkozy. Va-t-il pour autant se retirer de façon définitive de la vie politique comme il a pu le laisser entendre à l'occasion de son discours d'après défaite ? "Il ne faut jurer de rien, notamment avec Sarkozy et en règle général en politique", avertit Alain Duhamel. "C'était hyper difficile de revenir, mais de revenir après être reparti pour revenir de nouveau, franchement je n'y crois pas du tout", tranche-t-il.
Nicolas Domenach, lui, n'exclu pas un retour de l'ancien chef de l'État : "Il fait tellement bien les discours d'adieu qu'au fond, il peut revenir une troisième fois pour faire un troisième discours sublime", raille l'éditorialiste qui souligne le fait que les Français "ne se déjugent pas" : "Quand c'est fini, c'est fini".
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