Primaire de la droite : Fillon s'en prend aux "frites" de Sarkozy

Les sondages lui sont de plus en plus favorables. Hier quatrième homme, l'ancien premier ministre peut aujourd'hui être considéré comme le troisième homme de la primaire de la droite, derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, dépassant ainsi Bruno Le Maire. "Je serai au second tour", répète à deux reprises François Fillon dans une interview accordée au Journal du dimanche, le 13 novembre.

En pleine confiance, le député n'hésite pas à tacler ses adversaires dans la course à la présidentielle. Pour lui, François Hollande est "disqualifié", ajoutant : "Si j'étais à sa place, je ne me représenterais pas". Concernant Marine Le Pen, il estime que prétendre qu'elle peut gagner en 2017 est "faux" et "irresponsable".

Mais François Fillon lâche également ses coups à l'encontre de ses rivaux à la primaire de la droite. À propos de Nicolas Sarkozy, il s'emporte : "Au lieu de parler du fond du problème, certains perdent leur sérieux en parlant de frites et de jambon". Une allusion à une sortie récente de l'ancien chef de l'État sur les repas de substitution dans les cantines scolaires. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, en prend également pour son grade. "Son programme provoquerait une grande déception parce qu'il est trop modéré pour changer la donne".

"Déçu" par Valérie Pécresse

Quant à Bruno Le Maire, François Fillon juge que "ses attaques ne sont pas tout à fait au niveau". Et poursuit : "Il faut qu'il se demande pourquoi il était au gouvernement si tout était, comme il le dit, décevant". Enfin, il se dit "déçu" du choix de Valérie Pécresse de rallier Alain Juppé, une décision qu'il n'a "pas comprise". Mais François Fillon peut encore, selon lui, espérer le soutien de Xavier Bertrand, qui "hésite" entre Alain Juppé et lui.