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Présidentielle 2017 : Hollande-Valls, un couple au bord de la rupture

ÉCLAIRAGE - Les sous-entendus et les phrases polémiques ne cessent de se multiplier entre un président sortant qui laisse planer le doute sur ses intentions pour 2017 et un premier ministre qui envisage de s'y présenter.

François Hollande et Manuel Valls, le 11 août 2016
Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP
Marie-Pierre Haddad
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Manuel Valls s'essaye à un jeu d'équilibriste très délicat : se poser en alternative à François Hollande pour l'élection présidentielle sans trahir son président. L'élément déclencheur de cette nouvelle guerre froide entre les deux hommes à la tête de la France s'appelle Un président ne devrait pas dire ça... Les confidences du chef de l'État aux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, ont attisé les tensions au sein du Parti socialiste et découragé les proches de François Hollande qui poussaient pour sa candidature pour 2017. Désormais François Hollande doit composer avec un nouvel ennemi : Claude Bartolone. Initialement du côté des soutiens du chef de l'État, le président de l'Assemblée national a été décrit comme n'ayant pas "un charisme considérable" et manquant d'"envergure" pour remplacer Jean-Marc Ayrault au poste de premier ministre.

De son côté, Manuel Valls tente de se poser en rassembleur de la gauche. Lors d'un meeting du Parti socialiste à Tours, le chef du gouvernement l'assume : "Aujourd'hui, mon rôle c'est de rassembler (...) Je demande à Arnaud Montebourg, Emmanuel Macron, Benoît Hamon, Aurélie Filippetti : qu'est-ce qui nous sépare ?". Mais en parallèle, c'est un autre jeu qui se joue. Manuel Valls refuse de désigner François Hollande comme le candidat naturel de la gauche. Selon les informations du Monde, l'ancien candidat à la primaire socialiste de 2011 n'a pas hésité à évoquer sa "colère" à cause du livre polémique. "Pour être crédible, il ne faut pas se taire et toujours nommer les choses (...) Le livre a provoqué un choc, un abattement chez les parlementaires socialistes". 

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Le couple Hollande-Valls n'a donc jamais été aussi proche de la rupture. D'après le quotidien du soir, le week-end écoulé n'a pas aidé à rétablir l'entente cordiale. "Ses mots très directs ont donc été ressentis par l'entourage de François Hollande comme une tentative de différenciation, voire de déstabilisation, d'autant que le Premier ministre ne cache plus sa volonté d'être candidat à la primaire du Parti socialiste, en janvier, si d'aventure le chef de l'État faisait défaut", analyse le journal. 

Alors que François Hollande essaye de restaurer son image de président de la République en multipliant les rendez-vous sur le terrain, il a répondu à la polémique lors d'une visite d'une centre d'accueil de migrants dans le Maine-et-Loire. "Chacun doit être à sa tâche. Moi je suis à la mienne, le premier ministre aussi, et nous devons régler les grands sujets qui préoccupent les Français (...) Le reste, ce sont des commentaires qui ne peuvent pas s'ajouter à des commentaires", a-t-il déclaré samedi 29 octobre. 

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En apparence, les deux hommes politiques nient tout recadrage ou tension, mais pourtant les règlements de compte par média interposé vont se poursuivre. Manuel Valls effectue une tournée en Côte d'Ivoire, au Togo et au Ghana. Il indique alors qu'il se refuse de "faire le commentaire du commentaire du commentaire". "Mais il a mis au défi chacun de prouver son manque de soutien à François Hollande et a surtout maintenu sa position, estimant que le pouvoir traverse une crise", note Le Monde. Le Premier ministre a une nouvelle fois fait référence à la loyauté : "Il faut être responsable, loyal bien sûr, vis-à-vis de ma famille politique, je le suis. Mais il faut être lucide et la franchise est utile parfois. Il y a un malaise". 

Et c'est justement ce manque de franchise et de transparence qui a agacé Stéphane Le Foll, hollandais parmi les plus fidèles. Invité du Grand Rendez-vous Les Échos, iTélé et Europe 1, le porte-parole du gouvernement a affirmé : "Le patron, jusqu'à nouvel ordre, c'est le président de la République, il a été élu (...) La loyauté, c'est aussi du respect. Respect de ce que sont les fonctions, président de la République, premier ministre (...) Le respect c'est aussi celui du calendrier qui a été donné par le président de la République".

C'est depuis Abidjan que Manuel Valls va tenter d'apaiser les tensions. Dans un entretien à RFI et France 24, le chef du gouvernement explique : "J'ai du respect vis-à-vis de François Hollande. C'est un ami. J'ai aussi du respect pour la fonction. Personne ne doit participer à un jeu qui doit affaiblir le président de la République".

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