Feu sur François Fillon ! Alors que les sarkozystes réclament toujours des ajustements de son programme et que la gauche en dit du mal à longueur de débats, le Front national s'est déchaîné mardi 17 janvier contre le candidat de la droite. Il est le favori, donc c'est assez logique que tout le monde tire à vue sur lui. Les candidats de la primaire de la gauche, tout comme Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, ne manquent jamais une occasion de rappeler qu'il est "un danger" pour la France, un danger qui va détruire le modèle social.
Il est l'homme à abattre. Il faut dire que François Fillon offre des cibles. Comme lorsqu'Henri de Castries, l'ex-PDG d'AXA, est venu lui apporter son soutien sur RTL. Un homme d'affaires, un assureur, un millionnaire : forcément, vous prêtez le flanc à vos adversaires. Et notamment au FN, qui a saisi la balle au bond, parlant "de collusions gravissimes avec les multinationales de l'assurance privée".
Ce n'est pas mauvais signe d'inquiéter le FN. Cela veut dire que vous marchez sur ses plates-bandes. Pas forcément sur l'électorat populaire, mais plutôt sur l'électorat de droite traditionnel qui s'était senti abandonné par la droite. Et ça, c'est tout le challenge de François Fillon.
Son camp devrait plutôt se réjouir. Mais dans son camp, il y a les sarkozystes. Ceux-là pensent qu'il ne séduit pas assez justement cet électorat populaire que Nicolas Sarkozy avait su capter en 2007. Laurent Wauquiez, par exemple estime, que François Fillon ne parle pas assez à la "France qui travaille". Des sarkozystes qui font pression jour après jour, en laissant filtrer au passage des petites remarques sur le manque d'égard du candidat vis-à-vis de leur chef Nicolas Sarkozy et de ses soutiens. Vous l'avez compris : les sarkozystes règlent leurs comptes.
François Fillon, lui, s'en moque. C'est sa façon à lui de régler ses comptes aussi. Plus les critiques sont fortes, d'où quelles viennent, plus il est persuadé d'être sur le bon chemin. Pour lui, la constance, l'autorité et la fermeté, il n'y a que ça qui paie. Comme il l'a dit le week-end dernier : "Je m'appelle François Fillon, pas François Hollande". Quant aux états d'âmes des sarkozystes, vous avez entendu ce qu'a dit son directeur de campagne ? "Qu'ils aillent se faire soigner".
François Fillon ne fera de concessions qu'à la marge. Pour le reste, il estime qu'il n'y a pas de place pour la tactique politique ou les petits arrangements. "Le candidat c'est moi", répète-t-il, sûr de lui, sûr de sa victoire. "Il ne prendra pas de gant", disent tous ses proches. L'un d'eux raconte même de manière anecdotique : "Il y a plein de gens qui lui ont envoyé des SMS de vœux, il n'a pas répondu, des gens pourtant importants".
François Fillon est non seulement sûr de lui, mais il est aussi rancunier. Il n'a pas oublié que pendant cinq ans, lorsqu'il était le premier ministre de Nicolas Sarkozy, il a dû en rabattre. Aujourd'hui, il a bien l'intention de montrer à tous qu'il n'est plus seulement un numéro deux.
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