Le réveil est douloureux, il le reconnaît. "Cette élection qui devait être pour la droite une élection royale, est finalement un échec difficile", regrette Jean-Pierre Raffarin. "Il y a presque 50% d'extrêmes dans ce pays", calcule-t-il. "Mitterrand aura réussi à détruire l'extrême gauche et reconstruire le Parti socialiste, Hollande aura détruit le PS et construit l'extrême gauche", juge sévèrement l'ancien premier ministre de Jacques Chirac, qui craint qu'avec un "front de droite et un front de gauche si puissant" à présent, ce soit difficile de gouverner.
Au lendemain du premier tour, qui a vu Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifier pour le 7 mai, au détriment de François Fillon, Jean-Pierre Raffarin refuse d'intenter un procès au candidat Les Républicains, désormais hors-jeu. "Je ne veux pas accuser plus François Fillon que les autres. (...) Je pense qu'on a fait une erreur avec les primaires, moi j'avais voté contre. (...) Mais quand on est dans une défaite, on l'assume tous. C'est trop facile de trouver un bouc émissaire", estime l'ancien occupant de Matignon, qui acquiesce lorsqu'on l'interroge sur la réalité du "21 avril" vécu par la droite, lors du premier tour de ce scrutin présidentielle.
Néanmoins, Jean-Pierre Raffarin veut que son camp reste mobilisé en vue des élections législatives, un combat à mener pour définir la "politique de la France". "Le risque, c'est le théorème de Giscard : qui sème la division récolte le socialisme", prophétise-t-il pour plaider la réunification de sa famille politique confrontée à la débâcle électorale. "Ce que je souhaite, c'est que nous soyons un parti d'opposition", invoque le sénateur de la Vienne, refusant d'accorder cette place au Front national.
Si Jean-Pierre Raffarin reste prudent, il ne pense pas que François Fillon souhaitera être le leader de la droite en vue des législatives et estime que la "jeune génération", tel François Baroin, prendra la relève, sans donner davantage de noms avant le bureau politique Les Républicains prévu ce lundi 24 avril à 17 heures, rue de Vaugirard. Sans oser formuler un souhait de cohabitation entre l'Assemblée nationale et le pouvoir exécutif, Jean-Pierre Raffarin compte livrer cette bataille, mais ne veut pas tirer de conclusions hâtives. "Gagnons le deuxième tour, ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué", estime-t-il, au lendemain de son appel à élire le candidat d'"En Marche !" à l'Élysée.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte