Le match à deux a laissé la place au match à quatre. Pendant des semaines, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont fait la course loin devant leurs concurrents dans tous les sondages. Mais depuis quelques jours, l'écart entre les deux favoris de l'élection présidentielle et les autres candidats se réduit. En témoigne cette dernière enquête Harris Interactive pour LCP, publiée ce vendredi 14 avril, et qui place le candidat d'"En Marche !" en tête du premier tour avec 24%, suivi de Marine Le Pen qui perd un point et se retrouve à 22% des intentions de vote. Derrière, on trouve François Fillon et Jean-Luc Mélenchon, qui gagnent tout les deux un point, et recueillent respectivement 20 et 19%. À un peu plus d'une semaine du 1er tour, peut-on dire que les deux favoris sont dans le creux de la vague ?
En ce qui concerne Marine Le Pen, Olivier Mazerolle estime que ce coup de mou est du à "la fatigue du leader. Elle est donnée présente au second tour depuis le 1er sondage consacré à la présidentielle. Au départ il y a une sorte de curiosité on se dit 'pourquoi pas', il y a un emballement médiatique et on se dit qu'elle peut peut-être gagner, en regardant ce qu'il se passe en Autriche, aux Pays-Bas, aux États-Unis...", explique l'éditorialiste, qui poursuit : "Et aujourd'hui on se dit 'tiens si elle peut être élue, ça vaut le coup de regarder ce qu'elle propose', et certains qui pouvaient être emballés dans un premier temps se disent 'finalement elle ne peut pas mettre en oeuvre son programme, sauf si elle sort de l'Europe".
Nicolas Domenach observe aussi sa chute dans les sondages. "Il y a deux mois en arrière on se disait qu'elle pouvait faire 30% et qu'elle pourrait même gagner, puisqu'elle est portée par une dynamique mondiale, et bien non. Elle n'identifie plus de message. Elle comptait exister sur l'identité française et rien n'imprime de ce qu'elle dit". Et selon lui, c'est notamment "la faute à Zemmour : idéologiquement, elle a été débordée par un certain nombre de penseurs qui sont allés beaucoup plus loin qu'elle sur les thèmes de la croisade contre l'islam. Elle apparaît 'fadasse' face à une concurrence qui s'est développée", estime-t-il, affirmant que la candidate du FN "n'a pas réussi sa campagne".
"Il ne faut pas enterrer les gens comme ça", affirme Olivier Mazerolle concernant la forme actuelle de Emmanuel Macron. "Il y a eu l'attrait de la nouveauté, et il a toujours un atout pour lui, il propose un 'dégagisme' apaisé, optimiste, raisonnable. Mais en même temps c'est un handicap, parce que quand on est équilibré dans ses propositions, elle sont plus difficiles à faire passer", analyse l'éditorialiste. "On parle d'un coup de mou mais beaucoup aimeraient en avoir un pareil", dit Nicolas Domenach, "parce qu'il est toujours en tête ou à égalité avec Marine Le Pen", rappelle-t-il. "Mais c'est vrai qu'il n'imprime aucun thème de campagne", conclut l'éditorialiste.
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