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Présidentielle 2017 : l'intervention de Nicolas Sarkozy sur RTL résumée en 4 points

ÉCLAIRAGE - Du burkini à la primaire à droite, en passant par la crise agricole, Nicolas Sarkozy est revenu sur ses principales mesures à l'antenne de RTL, le lundi 29 août.

Nicolas Sarkozy, le 29 août 2016
Crédit : Romain Boé / Sipa
Burkini, heures supplémentaires, primaire à droite : l'intervention de Nicolas Sarkozy en quatre points
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Nicolas Sarkozy, invité de RTL le 29 août 2016
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Nicolas Sarkozy : "On changera la Constitution" pour permettre une loi sur le burkini
00:15:05
Marie-Pierre Haddad
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La candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire à droite aura donné un coup de fouet à la campagne. À trois mois de la primaire à droite qui se déroule les 20 et 27 novembre, les principaux concurrents de l'ancien président de la République se sont livrés à des échanges musclés. Alain Juppé a assuré qu'il ne dévierait pas de sa ligne : "L'autorité, ce n'est pas l'agitation". François Fillon a directement attaqué l'ancien chef des Républicains : "Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen (...) Avoir une haute idée de la politique signifie que ceux qui briguent la confiance des Français doivent en être digne. Ceux qui ne respectent pas les lois de la République ne devraient pas pouvoir se présenter devant les électeurs". 


Invité à l'antenne de RTL ce lundi 29 août, Nicolas Sarkozy a souhaité poser une question à ses adversaires : "Serons-nous capables dans cette campagne de parler des problèmes des Français ? Voilà le débat essentiel". L'ancien président de la République a levé le voile sur ses intentions présidentielles depuis le 24 août dernier, en annonçant sa candidature à l'élection dans son livre Tout pour la France

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1. Changer la Constitution pour adopter un loi sur le burkini

La polémique sur le burkini a été le feuilleton de l'été. Le Conseil d'État a tranché en suspendant l'arrêté anti-burkini, pris par la commune de Villeneuve-Loubet. Depuis son entrée en campagne, Nicolas Sarkozy a demandé une loi "qui viserait spécifiquement" le port du burkini sur une plage et dans les piscines, une "provocation de l'islam politique" due à "l'absence d'autorité" qu'il souhaite "restaurer" en 2017. "Qu'est-ce que c'est, la liberté, quand il y a la tyrannie des minorités ? Aujourd'hui, je demande une loi parce qu'on ne peut pas laisser les maires seuls face à cette situation. Une loi d'interdiction, je ne sais pas s'il faut dire le costume de bain islamique ou le burkini, je n'en sais rien... C'est une loi qui  viserait spécifiquement le port d'une burkini sur une plage, et dans les piscines", a déclaré l'ancien président de la République à l'antenne de RTL.
  
De son côté, Bernard Cazeneuve a souligné dans La Croix, qu'il serait "inconstitutionnel" et "inefficace" de créer une loi contre le port du burkini. "Le gouvernement, comme l'a dit le Premier ministre, refuse de légiférer sur ce sujet car une loi serait inconstitutionnelle, inefficace, et de nature à susciter des antagonismes et d'irréparables tensions", a-t-il ajouté. 

Le problème souligné par le ministre de l'Intérieur ne semble pas en être un pour l'ancien président de la République qui répond : "On change la Constitution ! On l'a changée une petite trentaine de fois, c'est pas gênant. La question qui est posée: est-ce que c'est la société qui s'adapte au droit, ou le droit à la société ? (...) Quelle va être la prochaine demande ? On va nous demander des horaires à la piscine pour les femmes et pour les hommes. Dans dix ans, qu'est-ce qui va se passer ? (...) Celles qui ne porteront pas le burkini vont être désignées par leur communauté comme fautives. C'est ce que j'appelle la tyrannie des minorités". 

2. Pas question de polémiquer avec François Fillon

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Sur la campagne de la primaire à droite, Nicolas Sarkozy ne souhaite pas entrer dans les joutes médiatiques. Alors que François Fillon n'hésite pas à rappeler les affaires judiciaires concernant l'ancien chef de l'État, il répond que François Fillon, "a été un bon premier ministre" et ajoute : "Je ne me donnerai pas le ridicule d'attaquer celui avec qui j'ai travaillé pendant cinq ans"

Nicolas Sarkozy a souhaité rassurer les militants Les Républicains. "Il y a beaucoup de gens qui sont contre les primaires parce qu'ils ont peur que la droite revienne à ses démons de la division. Je n'attaquerai pas mon ancien premier ministre, je n'attaquerai pas mes ministres. Dans deux mois et demi, il faudra bien qu'on se rassemble pour proposer à la France l'alternance qu'ils attendent".

3. Le retour du "travailler plus pour gagner plus"

Mesure phare de son programme : les heures supplémentaires défiscalisées. Nicolas Sarkozy résume sa proposition en une phrase : "C'est travailler plus pour gagner plus". Si une entreprise fixe à 40, le nombre d'heures hebdomadaires, la première heure défiscalisée sera donc la 41ème et non plus la 36ème, comme il le stipulait à l'époque. 

"Dans ce cas-là, le salarié aura beaucoup plus que les heures supplémentaires puisque chaque mois il sera payé sur les 40 heures. Naturellement, l'augmentation du temps de travail passera par 36 heures payées 36, 37 payées 37, 38 payées 38. Je souhaite que ce soit donnée la priorité absolue au travail. Neuf millions de salariés français ont bénéficié d'une augmentation de leur pouvoir d'achat grâce aux heures supplémentaires (...) J'ai posé deux conditions : que les salariés soient d'accord et que les heures au-delà de 35 heures soient payées. 

4. Une baisse des charges de 34 milliards d'euros

Les syndicats agricoles continuent à se mobiliser contre l'entreprise Lactalis, responsable selon eux des prix bas pour le lait. "Après la déception de vendredi, une grosse mobilisation est en préparation dans l'ensemble des régions", a déclaré dimanche soir à l'AFP Xavier Beulin, président de la FNSEA. En réponse à la question d'un auditeur, Nicolas Sarkozy explique qu'il faut mettre en place "un prix unique administratif". Nicolas Sarkozy assure que "dès 2017, une baisse de 34 milliards d'euros des charges" sera mise en place afin de "permettre aux agriculteurs de lutter à armes égales contre la concurrence". 

Le candidat déclaré depuis le 24 août souhaite mettre en place "un meilleur partage de la valeur : les prix versés aux producteurs sont trop faibles et les prix payés par le consommateur sont trop élevés". Il affirme que les exploitations agricoles françaises payent entre 25 et 50 % de charges en plus par rapport aux exploitations agricoles espagnoles et allemandes.

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