Stupeurs et tremblements chez les écologistes. Mardi 7 novembre, le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a annoncé qu'il ne pourrait pas maintenir la promesse de réduire à 50% la part du nucléaire en 2025.
Pour les écolos, c'est une grosse couleuvre. Mais faisons un petit rappel quand même à tous les écolos qui montent au cocotier : cette promesse, ce n'est pas Nicolas Hulot qui l’a faite, c'est François Hollande. Même si, évidemment, Nicolas Hulot l'avait reprise à son compte. Rappelez-vous quand même avec quelle ferveur François Hollande l'avait proclamée pour faire plaisir aux Verts (on voit où ça l'a mené), et puis avec quelle majesté Ségolène Royal l'avait portée. Sauf que dans le précédent quinquennat, on était tellement fixé sur l'objectif qu'on en a oublié de se donner les moyens d'y parvenir.
Car avant de se priver d'une part conséquente d'électricité, il faut investir dans les énergies renouvelables propres. Et pas qu'un peu ! Vous avez vu des éoliennes en mer, vous ? Pourtant il en pousse un peu partout dans les autres pays. Il faut aussi beaucoup investir dans les économies d'énergie. L'intention y était, oui. Mais pour la réaliser, c'était une autre affaire. C'est comme avec la courbe du chômage. Vous pouvez toujours promettre qu'elle s'inversera. Si vous ne faites pas ce qu'il faut, elle ne s'inversera pas.
Ce n'est quand même pas une bonne nouvelle pour Nicolas Hulot. Il aurait aimé pouvoir annoncer quelques fermetures de centrales. Il aurait aimé être celui qui enclenche vraiment le processus. Même si cela fait quelques mois que ses proches et lui-même en coulisses expliquent que 2025 est intenable. D'ailleurs, rappelez-vous de ce que disait Emmanuel Macron en février dernier pendant la campagne présidentielle, devant le WWF : il avait dit qu'il honorerait la loi de transition énergétique, mais il était resté très prudent sur la date. Il n’avait pas voulu s'avancer sur 2025.
Encore une fois, avant de se fixer un objectif, il faut savoir si les chantiers pour y parvenir ont été mis en œuvre. Parce que si faire moins de nucléaire c'est compenser avec des énergies fossiles, bonjour la planète ! C'est en ce sens que le Hulot ministre, ce n'est pas le Hulot militant. Le Hulot ministre c'est celui qui laisse filer sur le CETA, mais qui reste vigilant sur le glyphosate ; c'est celui qui s'oppose au diesel et aux insecticides tueurs d'abeilles, mais qui déplace le délai sur le nucléaire en 2030 ou 2035.
C'est un Hulot pragmatique. C'est celui qui avance pas à pas, dossier après dossier, et dont la prochaine étape sera l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en décembre, avec le rapport attendu des médiateurs. Le projet sera t-il abandonné ou pas ? L'aéroport actuel sera-t-il réaménagé ? Encore une épreuve pour le pragmatique Monsieur Hulot.
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