NKM juge qu'une première convention des Républicains consacrée à l'islam est une "mauvaise idée"
La vice-présidente de l'UMP préférerait que la première convention des Républicains traite des questions d'économie et d'emploi plutôt que de l'islam.
Une première conventions des Républicains consacrée à l'islam le 11 juin prochain ? Nathalie Kosciusko-Morizet s'y oppose. Invitée de "BFM Politique" (BFMTV/RMC/Le Point) ce dimanche 10 mai, la vice-présidente de l'UMP "trouve que c'est une mauvaise idée que ce soit la première convention, si cette date était maintenue, de la nouvelle formation politique."
"Je trouve qu'avoir l'air de dire que le premier sujet pour cette formation politique, c'est l'islam et la République, c'est une mauvaise idée. Parce que cette question ce n'est pas le seul sujet", a-t-elle poursuivi. Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy avait annoncé l'organisation
d'"une journée de travail sur la question 'islam en France ou islam de
France'". "On ne peut pas continuer à utiliser le mot 'intégration', il
faut utiliser le mot 'assimilation'", avait lancé l'ancien président de
la République à cette occasion.
La question religieuse prend trop de place dans le débat public
Nathalie Kosciusko-Morizet
"Je pousse pour que la première convention, le premier rendez-vous thématique soit sur les questions d'économie, d'esprit d'entreprise et d'emploi", a développé la numéro deux de l'UMP. "La question des identités est importante, mais les questions économique, de possibilité de réussir sa vie, de trouver un emploi, de nourrir sa famille, elles sont importantes aussi.
Nathalie Kosciusko-Morizet a aussi jugé que "la question religieuse prend trop de place dans le débat public" et qu'"on a trop tendance à ramener notre identité à la question religieuse". Contrairement à Nicolas Sarkozy, elle estime par ailleurs que "la possibilité d'avoir plusieurs menus à l'école n'est pas un drame, c'est plutôt une bonne chose". "En revanche, a-t-elle dit, ce qui est important, c'est que tous les enfants soient à la même table". "Je ne voudrais pas qu'on aille à des menus confessionnels ou à des tables avec porc ou des tables sans porc, parce qu'il y aurait une identification de fait à partir de la religion".
