Alain Juppé affirme qu'il ne sait "pas être sympathique, pas sur commande", dans le livre qui lui est consacré Lapins et Merveilles, publié en avril. Ce jeudi 12 mai, le maire de Bordeaux, candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, l'a prouvé : il sait toutefois être caustique sur commande.
Et les piques qu'il a multipliées dans son intervention au micro de RTL ce 12 mai n'ont pas épargné le président de la République François Hollande, qui quittera peut-être son poste dans une année et dont les adversaires commencent à s'autoriser de faire le bilan.
"La France n’est pas au plein emploi. Ça ne va pas mieux". Dès sa première prise de parole, l'ex-premier ministre pose les bases de son assaut dirigé vers François Hollande. "Ça va mieux", affirmait pourtant le Président, quelques semaines plus tôt, dans une allocution spéciale à la télévision. La petite phrase, dans un contexte de tensions sociales palpables, a nécessairement été relevée sur les réseaux sociaux et reprise par ses adversaires politiques. Alain Juppé ne déroge pas à la règle. Interrogé sur la question du plein emploi, le candidat de la droite, favori de nombreux sondages, s'agace. "Les prévisions de la Commission européenne disent que l'on va passer de 10,2 à 10,1% (de chômeurs, ndlr) et ça permet à monsieur Hollande de dire que ça va mieux", ironise-t-il.
Alain Juppé n'a pas manqué de faire allusion à une petite phrase du candidat Hollande prononcée en janvier 2012 au Bourget. Celui-ci avait alors affirmé que son principal ennemi était le "monde de la finance". "François Hollande avait dit 'sus à la finance', moi je dis plutôt que mon ennemi, c'est le chômage", reprend Alain Juppé, qui adapte la petite phrase à l'une des principales problématiques actuelles en France, dans le contexte tendu du passage de la loi Travail.
Sans détour, Alain Juppé annonce dans son dernier livre-programme publié mercredi 11 mai, Cinq ans pour l'emploi, des perspectives "peu rock'n'roll". "Je n’ai pas dit que par un coup de baguette magique, dans les cent jours après mon élection, tout allait changer", prévient le candidat. François Hollande avait promis qu'il allait, en cent jours après son arrivée à l'Élysée, mettre de l'ordre dans les nombreuses problématiques du moment. Les 100 jours de François Hollande, quatre ans plus tard, permettent à Alain Juppé de redoubler de dérision.
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