Va-t-elle parvenir à rompre sa solitude sur l'échiquier politique français ? Depuis sa défaite à l'élection présidentielle, la présidente du Front national Marine Le Pen semble plus esseulée qu'auparavant. Son alliance avec Nicolas Dupont-Aignan n'a pas dépassé le second tour, et son bras-droit Florian Philippot a quitté le navire pour fonder son propre parti. Mais Marine Le Pen refuse pareil constat. "À la présidentielle je n'étais pas si seule que ça. D'abord, j'étais avec 11 millions de Français, ce n'est déjà pas mal", se félicite-t-elle.
Si Nicolas Dupont-Aignan a fait savoir quelques jours plus tôt sur RTL qu'il envisageait moins un rassemblement direct avec Marine Le Pen qu'une union des droites, la cheffe du FN ne se sent pas lésée pour autant.
"Je l'ai entendu dire qu'il souhaitait que le rassemblement des nationaux – en quelques sortes – s'effectue le plus largement possible et que l'on puisse effectuer un rassemblement non seulement avec le FN, non seulement avec Debout la France, mais peut-être avec les cadres et élus Les Républicains qui sont en désaccord avec la ligne actuelle portée par Monsieur Wauquiez", analyse Marine Le Pen, manifestement attentive à un tel projet.
La présidente du FN compte proposer un parti neuf, et suffisamment robuste pour s'imposer aux prochaines échéances politiques. "J'ai engagé une grande refondation en 2011. Le Front national a déjà beaucoup changé. Il a enregistré toute une série de victoires éclatantes, de scores historiques depuis sept ans. Cette refondation, nous sommes en train de la terminer", se réjouit Marine Le Pen, déterminée à rester à la tête du parti. "J'ai dit que j'étais prête à céder ma place mais pour l'instant je m'apprête à être réélue au moins pour 3 ans", précise-t-elle.
Parmi les changements du FN : le nom lui-même du parti, voué à évoluer. "Le nouveau nom sera l'expression de cette refondation", estime Marine Le Pen. Soulignant régulièrement dans son discours une opposition entre "nationaux" et "mondialistes", la députée refuse toutefois de nommer son parti "Les Nationaux". "C'est un peu malhonnête comme démarche. On s'appelle les Républicains et puis comme ça à chaque fois qu'on se dit attaché à la République on est en quelque sorte embrigadé de force dans un mouvement politique. C'est d'ailleurs la même chose pour Les Patriotes, je n'aime pas cette démarche", fait-elle savoir. Les militants frontistes voteront sur internet à l'issue du congrès, qui se clôturera dimanche 11 mars.
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