Il y a quelque semaines, Alexis Bachelay s'était exprimé publiquement pour déclarer qu'en l'état, soit sous sa première version, il ne voterait pas la loi travail de Myriam El Khomri. Néanmoins, le député des hauts-de-Seine a tenu à nuancer son propos car dans les faits, celui que l'on situe à gauche du côté des frondeurs n'est pas réfractaire au changement.
"J'avais demandé le report de ce texte pour ne pas être mis dans la situation de voter contre, a-t-il ainsi expliqué au micro de RTL. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu'il ne faut rien changer, qu'il n'y a pas besoin d'améliorer le dialogue social dans notre pays, qu'il n'y a pas besoin d'améliorer les relations entre les salariés et les entreprises. Sur le principe, philosophiquement, je n'était pas opposé à cette loi"
S'ils ne seront connus qu'en fin d'après-midi, les arbitrages apportés par le couple exécutif à la loi El Khomri devraient prendre en considération les volontés des syndicats, lésés lors de la parution des premiers textes au profit d'un patronat satisfait. "Je suis satisfait d'avoir été entendu, que le texte ait été reporté et modifié de façon substantielle", a-t-il commencé.
L'invité de RTL Midi, contre le plafonnement des indemnités prud'homales, estime que le gouvernement a bien fait de prendre en compte les points de vue de toutes les parties concernées. "C'est bien d'écouter le patronat, mais c’est bien d'écouter tous les groupes de la société française. Il n'y a pas que le patronat dans ce pays".
Au départ, le compte personnel d'activité était le cœur, il est devenu l'appendice
Alexis Bachelay
La grande révolution libérale dénoncée par les syndicats à la lecture du premier texte n'aurait pas dû, selon Alexis Bachelay, prendre cette forme. "Au départ, la loi n'était pas une grande loi d'assouplissement du marché du travail. C'était une loi pour revitaliser le dialogue social (...) Le but, c'était de laisser les entreprises prendre certaines décisions, pas de remettre une couche sur le Code du Travail qui est déjà assez compliqué".
Le député socialiste regrette également que la base de la réforme, fondée sur le compte personnel d'activité cher à François Hollande, ait été rétrogradé au second plan. "L'idée, c'était aussi le compte personnel d'activité. On n'en parle pas beaucoup mais au départ, c'était le cœur et c'est devenu l'appendice. Le compte personnel d'activité, c'est donner accès à tous les salariés, qu'ils soient dans l'emploi ou non, à des formations professionnelles. C'est une vraie révolution et c'est vers cela que notre pays doit aller", conclut ainsi l'invité de RTL qui prône la "flexisécurité" en donnant la même importance au deux mots qui composent l'expression.
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