Trois candidats sont officiellement en lice pour la présidence des Républicains : Laurent Wauquiez, Florence Portelli et Maël de Calan. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a démarré fort, mercredi 25 octobre, en meeting à Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes. Ses propos ont fait polémique.
"J'ai vu ces situations où un demandeur d'emploi pousse la porte de Pôle Emploi pour trouver un emploi, et on lui répond : vous avez deux ans d'assistance chômage, ne vous pressez pas. Profitez un peu de la vie", a-t-il lancé. Il a vu ça de ses yeux vus, Laurent Wauquiez, oui, oui ! Mais c'est drôle : il a dû changer de lunettes ou de lentilles, parce qu'en 2009, quand il était ministre de l'Emploi, il n'a pas vu les mêmes choses.
Non, en 2009 il était allé passer une journée à Pôle Emploi. Les agents n'avaient pas été prévenus. Il a raconté sur son blog ce long moment passé à observer demandeurs d'emploi, et ces agents qui les aident. À la fin de sa note de blog, il écrivait : "La journée se finit : passionnante, éprouvante aussi bien sûr. J'en ressors avec beaucoup de détails très concrets sur ce qu'il faut faire bouger, mais aussi avec une conviction : ces agents se battent, ce n'est pas tous les jours facile, ils font le max. Et pour ceux qui ont la caricature facile, je les invite à faire le même exercice que moi". En matière de caricature, on est servi.
Mais pourquoi fait-il cela ? C'est une construction, une pure stratégie qu'il poursuit depuis quelques années maintenant. On est dans le registre du "cancer de l'assistanat" qu'il dénonçait en 2011, lorsqu'il était au gouvernement, ministre de Nicolas Sarkozy. D'ailleurs il est amusant de voir à quel point Laurent Wauquiez s'inspire de Nicolas Sarkozy : il essaie même de ressusciter le mythe de Sarkozy de 2007. Le Sarkozy gagnant, avec ses thèmes fétiches : l'identité nationale, l'immigration, l'islam, la sécurité.
Il emploie le même vocabulaire que Nicolas Sarkozy, quand il parle de la "majorité silencieuse". Il est "le peuple contre les élites", comme disait Sarkozy. La différence c'est que Laurent Wauquiez est issue de ces élites, Nicolas Sarkozy non. Il est dans cette tactique qui consiste à dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il cherche à être clivant et à se faire remarquer, quitte à user de démagogie.
C'est ce que l'on avait appelé sous Nicolas Sarkozy, la stratégie "du gros rouge qui tâche". Cette stratégie qui avait permis à l'ancien président de siphonner les voix du FN, au point d'être accusé de courir après les idées du FN, voire de fricoter avec. Il y a ce côté "copycat" chez Laurent Wauquiez - le copycat c'est l'imitateur, le copieur. Est-ce que cela peut encore marcher ?
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte