François Hollande n'est pas venu les mains vides au congrès des maires de France jeudi 3 juin. Le président leur a promis une ristourne sur la baisse de leurs dotations. Au lieu d'être privés de deux milliards, ils ne le seront que d'un cette année. C'est mieux que rien, même si certains sont déçus. Cela veut dire que les maires vont perdre moins que prévu. Donc c'est un petit cadeau.
Car c'est la saison des cadeaux, c'est Noël au printemps ! On est à moins d'un an de la présidentielle, il y a une grogne sociale à calmer. Tout ça conduit le président à mettre en marche l'arrosage automatique : les profs, les intermittents, les routiers, les fonctionnaires, les chercheurs, l'aviation civile, les étudiants, la SNCF. Et les maires ! Les maires qui en ont gros sur la patate depuis des années, parce que ça fait des années que l'État se défausse financièrement sur leurs collectivités.
Cela ne date pas de François Hollande. La droite avait commencé. Mais la gauche a bien chargé la barque avec l'explosion des intercommunalités, les rythmes scolaires et donc la baisse des dotations de plus de 11 milliards d'euros sur trois. François Hollande ne pouvait pas venir sans rien. Il était obligé de les cajoler un peu, au risque d'être sifflé et hué par ces maires qui, rappelons-le, sont les élus préférés des Français.
La droite aussi est aux petits soins. C’est-à-dire qu'avant la présidentielle il y a la primaire. N'oubliez-pas qu'aux dernières municipales il y a eu une vague bleue, et la droite a remporté plus d'une centaine de communes. Donc à l'occasion du congrès des maires, on en profite surtout pour draguer son électorat. Il y a ceux qui ont fait la tournée des popotes à la Porte de Versailles, comme François Fillon, Bruno Le Maire ou Jean-François Copé.
Il y a aussi ceux qui ont fait venir jusqu'aux édiles, comme Nicolas Sarkozy au siège des Républicains avec sa nouvelle carte maîtresse François Baroin s'il vous plaît, président de l'Association des maires de France, dont il se murmure que Nicolas Sarkozy lui aurait promis le poste de premier ministre. Quant à Alain Juppé, maire de Bordeaux, il a carrément loué la salle Wagram à Paris où il a invité quelque mille maires.
On est dans la démonstration de force, parce que les maires vont jouer un rôle considérable à la primaire. Ils sont non seulement partie prenante de l'organisation du scrutin, mais ils sont aussi les relais des candidats sur le terrain. On les sollicite aussi pour leur parrainages. Ils sont des prescripteurs auprès de leur population, autrement dit des agents électoraux.
En résumé, Hollande fait des cadeaux pour ne pas prendre des tomates ; Juppé, Sarkozy et les autres leur font des mamours dans l'espoir de récupérer des voix. Classique quoi !
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