Pour Nicolas Sarkozy, qui s'exprimait devant le groupe UMP de l'Assemblée ce mardi 3 février, Alain "Juppé aurait dû attendre et pas diviser", lorsqu'il a annoncé qu'à titre personnel, il voterait pour le PS au second tour de la législative partielle.
Sur son blog lundi soir, Alain Juppé est sorti de sa réserve. Dans un message titré Dimanche prochain, dans le Doubs, le maire de Bordeaux annonçait : "Je voterais pour le candidat qui l'affronte (Sophie Montel, du FN), c'est-à-dire le candidat PS".
Pourtant jusque là, l'UMP, éliminée du second tour, se divise sur la consigne de vote à adopter. La veille bureau politique de ce mardi matin qui doit trancher sur la position de l'UMP, Alain Juppé a donc affirmé qu'il faut faire barrage au FN et à l'eurodéputée Sophie Montel.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs affirmé qu'il fallait dire "non au FN" tout en proposant de "laisser les électeurs choisir" lors du second tour.
Nous ne donnons pas de consignes de vote.
Nicolas Sarkozy
"Une victoire du FN au plan national n'est plus hypothétique", a mis en garde le président du parti. Dans ce contexte, "nous ne donnons pas de consignes de vote" aux électeurs du Doubs "mais nous leur demandons de prendre en compte cette dimension", a-t-il dit.
Également devant le groupe UMP à l'Assemblée, François Fillon, lui, s'est déclaré en faveur du "ni-ni" : ni FN ni PS, jugeant "impossible de voter PS". "Pas de complaisance avec le FN, pas d'indulgence avec le PS", a déclaré l'ancien Premier ministre.
Aucune voix ne doit aller au FN. Pour autant, doit-on soutenir le candidat PS ?
François Fillon
"Je combats le FN qui est un adversaire pour moi, pour nous, pour l'UMP. C'est aussi un adversaire de la France. Pour moi, aucune voix ne doit aller au FN. Pour autant, doit-on soutenir le candidat PS ? La réponse est non", a-t-il martelé.
"Je ne veux pas d'un député PS de plus à l'Assemblée pour qu'ils reprennent la majorité" absolue, a-t-il justifié. Le PS a pourtant d'ores et déjà perdu la majorité la semaine dernière avec le départ d'un des siens, Jean-Pierre Maggi, vers le groupe RRDP, et ne peut la récupérer même en cas de victoire dimanche dans le Doubs.
Nathalie Kosciusko-Morizet, n°2 de l'UMP a quant à elle appelé, "sans gaîté de cœur", à voter PS. Elle a également pris la parole face aux députés du parti pour expliquer sa position, expliquant qu'elle avait "conscience d'être minoritaire".
Christian Jacob, patron des députés UMP, avait pour sa part ouvert la séance en affirmant qu'il aurait "mieux valu attendre le bureau politique de ce soir pour que les uns et les autres s'expriment".
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