Législative partielle dans le Doubs : la droite et le Front national se sont déjà alliés

FACT CHECKING - Contrairement à ce qu'assure Christian Jacob, le RPR et le FN ont déjà conclu des alliances électorales.

Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen

Crédit : JACK GUEZ, FRANCOIS GUILLOT / AFP

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"Il ne faut jamais soutenir ni faire alliance avec le FN. Ce qui a toujours été la ligne du RPR, de l'UMP". À quelques heures du bureau politique de l'UMP, qui doit accoucher d'une consigne de vote pour le second tour PS/FN de la législative partielle dans le Doubs, Christian Jacob assure au micro de RTL que droite et Front national n'ont jamais été liés.

Si l'UMP ne s'est jamais alliée avec son rival d'extrême droite, ce n'est pas le cas de son ancêtre, le RPR. Il faut remonter aux années 1980 pour trouver trace des premiers accords électoraux liant les deux partis. La municipale partielle de Dreux (Eure-et-Loir) en 1983 donne lieu à une fusion de liste à l'entre-deux tours permettant la victoire du candidat RPR. Une alliance "contre nature", selon Jacques Chirac, mais alliance quand même.

Deux ans plus tard, Jean-Claude Gaudin évoque le FN en des termes extrêmement respectueux : "Il est notre concurrent, pas notre adversaire". Et pour cause, le maire de Marseille conclut un accord de retrait pour battre la gauche. "Le Pen n'a pas les mêmes idées que moi mais ce n'est pas un fasciste", appuie Jacques Chirac dans Le Quotidien de Paris, comme le rappelle Le livre noir de la droite d'Eric Zemmour. En 1986, le RPR et l'UDF bénéficient d'alliances locales avec le FN pour conquérir plusieurs conseils régionaux.

En 1988, Charles Pasqua va même jusqu'à parler de "valeurs communes" partagées par son parti et celui de Jean-Marie Le Pen. Il s'agira cependant de la dernière déclaration allant dans ce sens. Les années 1990 marquent le début de la "diabolisation" et du rejet catégorique du Front national par les chiraquiens.

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