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Jean-Luc Mélenchon, le chef du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, le 26 juillet 2017
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
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Cachez ce drapeau que je ne saurais voir. La volonté de la France insoumise (LFI) de supprimer le drapeau européen de l'Assemblée nationale pour le remplacer par celui de l'ONU a provoqué un tollé, mercredi 4 octobre. François de Rugy, président de l’hémicycle, s'est par exemple demandé où "ils sont allés chercher cette histoire".
Les 17 députés du groupe présidé par Jean-Luc Mélenchon avaient déposé un amendement à une proposition de résolution visant à "clarifier" les droits de l'opposition à l'Assemblée. Le texte prévoyait que "seuls peuvent être présents dans l'hémicycle le drapeau tricolore (...) et le drapeau de l'Organisation des Nations unies".
L'insoumis Ugo Bernalicis l'a défendu en vain mercredi devant la commission des Lois, en évoquant "une difficulté à mettre un drapeau qui ne fait pas consensus entre nous surtout au regard du discours du président de la République sur l'Europe et sur la souveraineté européenne qu'il voudrait substituer aux souverainetés nationales".
Mais la présidente REM de la commission Yaël Braun-Pivet, lui a rétorqué que ce "sujet éminemment politique" n'avait pas à être tranché dans ce cadre, ajoutant, sous des applaudissements nourris, que le drapeau avait "toute sa légitimité dans notre Assemblée". "On ne peut pas passer un amendement comme ça pour faire peut-être un petit peu de buzz, ce sont des choses graves", a renchéri le MoDem Erwan Balanant.
Jugeant la polémique déclenchée "pas à la hauteur du débat", Sacha Houlié (REM) a quant à lui glissé : "Je me demande si Jean-Luc Mélenchon était si dérangé par le drapeau de l'Union européenne lorsqu'il ramenait ses fiches de paye au Parlement européen", une élue ironisant dans la foulée sur le fait que l'ex-eurodéputé (2009-2017) "n'était pas là souvent".
Franchement, on est obligé de supporter ça ?
Jean-Luc Mélenchon
Dès son arrivée à l'Assemblée en juin, Jean-Luc Mélenchon s'était agacé de la présence du drapeau bleu et étoilé dans l'hémicycle. "Franchement, on est obligé de supporter ça ? Attends, c'est la République française ici, c'est pas la Vierge Marie. Je ne comprends pas", avait alors cinglé le néo-député.
François de Rugy avait répondu lors de son élection à la présidence en défendant un "symbole d'une paix durable" qui a "toute sa place". Dès le mardi 3 octobre, le député La République en Marche (REM) Matthieu Orphelin avait dénoncé un "triste combat" sur Twitter.
Le député frontiste Louis Aliot a quant à lui donné "raison" aux Insoumis. "Nous sommes dans l'Assemblée nationale française, c'est normal qu'il n'y ait que le drapeau français", a-t-il déclaré mercredi matin sur LCI. Il s'est montré ouvert à l'idée de soutenir l'amendement, mais les élus FN n'étaient pas présents en commission.
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