Au campus régional de l'UMP à Casteljaloux (Lot-et-Garonne), Alain Juppé a estimé n'avoir "jamais vécu", "depuis deux ou trois décennies", "une rentrée aussi désastreuse pour la France". Le maire de Bordeaux a pointé du doigt une "économie en panne" avec "tous les indicateurs au rouge".
Le président Hollande et son Premier ministre, Manuel Valls, "n'ont atteint aucun de leurs objectifs ni tenu aucune de leurs promesses", a ajouté celui qui assure, aux côtés de deux autres ex-Premiers ministres, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, l'intérim de la présidence de l'UMP.
L'ancien Premier ministre a évoqué une "crise morale" au sein du Parti socialiste (PS) en citant les affaires Cahuzac et Thévenoud, doublée d'une "crise politique" à deux jours du vote de confiance demandé par le Premier ministre Manuel Valls sur fond de fronde de certains députés socialistes.
Alain Juppé a ironisé au passage sur "les règlements de comptes familiaux" et les "déballages d'oreillers", en allusion au livre de l'ex-compagne du chef de l'État, Valérie Trierweiler, "qui donnent de la France une image désastreuse à l'étranger". "Et tout cela, a poursuivi l'ex-chef de la diplomatie, dans un contexte international très difficile où nous aurions besoin que la France fasse entendre une voix forte et crédible, ce qui n'est pas le cas".
Déjà en campagne pour la primaire au sein de son parti, Alain Juppé a proposé une "autre voie" pour le prochain quinquennat en déroulant un programme qui tient en quatre "grandes priorités" : "renouer avec la croissance", "l'éducation", "réconcilier les Français avec l'Europe" et "refaire l'unité nationale autour d'un État efficace".
Sur la problématique de l'immigration, il a donné quelques pistes : "lutter efficacement contre l'immigration clandestine, "changer Schengen (l'espace européen de libre circulation des personnes, ndlr) qui ne marche pas", "encadrer le regroupement familial", "gérer l'immigration économique, peut-être en demandant au Parlement de voter des quotas annuels", ou encore "réformer le droit d'asile".
Abordant les affaires internes de l'UMP, il a redit son attachement à l'organisation de "vraies primaires" élargies à tous les sympathisants de droite et du centre. "Car si les primaires (de l'UMP), a-t-il averti, ont lieu au premier tour de la présidentielle on risque de ne pas être au second".
Évoquant la crise de l'UMP qui a conduit au départ de son chef, Jean-François Copé, Alain Juppé a fait un état des lieux en forme de satisfecit : "Plus de 80% des élus se sont mis à jour de leurs cotisations", "les recettes rentrent bien", fin juillet "175.000 adhérents avaient renouvelé leurs cotisations, soit 50.000 de plus que l'an dernier".
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