Sommée de démissionner de son poste de PDG de l'INA après les révélations sur ses exorbitantes notes de taxis (40.000 euros sur dix mois) à la fin du mois d'avril, Agnès Saal n'entend pas rester dans une position de tête de turc. Alors que vendredi 29 mai, l'association Anticor déposait une plainte contre X pour "favoritisme" pour les faits concernant l'ancien PDG de l'INA Mathieu Gallet et pour "détournement de fonds publics" en ce qui concerne Agnès Saal, cette dernière a répliqué par le biais de son avocat.
Me Jean-Pierre Mignard a expliqué vendredi 29 mai sur l'antenne de France Info qu'on "n'a même pas pris la peine d'écouter ni d'entendre, et donc immédiatement elle a été sanctionnée et démise de ses fonctions. Je pense qu'elle a payé pour d'autres, c'était une cible facile".
Se fondant sur un article du Canard enchaîné publié début mai selon lequel un service du ministère de l'Économie révélait des "irrégularités" dans plusieurs marchés publics passés sans aucune mise en concurrence, l'association luttant contre la corruption pointe du doigt de "multiples infractions touchant à la probité publique". Parmi ces marchés figurent notamment des contrats signés avec la société de sondage OpinionWay puis Balises, pour un montant total de près de 250.000 euros. Or, Balises est présidée par Denis Pingaud, actuel conseiller en communication de Mathieu Gallet à Radio France.
"Pour un établissement financé en majeure partie par le contribuable, il y a une totale désinvolture, voire plus, sur la gestion de l'argent public à un moment où l’État se doit d'être exemplaire", a estimé Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor.
Réintégrée au ministère de de la Culture, au grand dam d'un certain nombre de personnalités, Agnès Saal estime que son éviction de l'INA après dix mois passés à sa tête est une sanction très lourde. Face à la polémique sur ses notes de taxi, son avocat a fait savoir qu'elle avait au contraire limité ses dépenses en comparaison à l'ancienne direction. Selon lui, en huit mois, l'ex-PDG de l'INA n'a pas dépensé les sommes exposées par son prédecesseur.
Dans un communiqué, il explique que les sommes posant problèmes ont été remboursées, "soit 15.940 euros, dont 6.700 euros de courses de son fils". Par ailleurs le juriste précise que "travaillant 70 heures par semaines à 35 kilomètres de son domicile, Madame Saal a refusé un second chauffeur, ce qui représentait un coût annuel de 62.000 euros pour l'INA". "Les coûts en matière de travaux de rénovation et prestations d'étude, de conseil, de communication pour la période de sa présidence sont de 0 euro. Pour la période de 2012 à 2014, les mêmes coûts étaient de 223.000 euros" pointe également le communiqué.
Agnès Saal plus économe que Mathieu Gallet ? C'est en tout ce que fait valoir son avocat face à l'Inspection générale des affaires culturelles chargée d'enquêter sur les bilans comptables de l'INA.
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