Depuis le résultat du référendum grec dimanche et de la victoire du non, il réserve ses prises de parole à ses homologues européens et à ses ministres. François Hollande s'est contenté d'une déclaration commune avec la chancelière allemande Angela Merkel, lundi 6 juillet, et d'une conférence de presse depuis Bruxelles, à l'issue du Conseil de la zone euro, mardi 7 juillet.
Le chef de l'État plaide pour la "solidarité", la "responsabilité" et la "rapidité". Il joue la prudence, économisant sa parole et redoublant d'efforts pour paraître mesuré, confiant, et ménager à la fois le premier ministre grec Alexis Tsipras, et les responsable européens.
L'exécutif défend fermement le maintien de la Grèce dans la zone euro, affichant une certaine bienveillance à l'égard du gouvernement grec, mais tout en rappelant le pays à ses engagements pour ne pas froisser Bruxelles. Un numéro d'équilibriste très hollandais, un exercice de synthèse, repris de concert par ses ministres en première ligne sur le dossier, qui militent pour la reprise du dialogue.
Lundi 30 juin, avant le référendum, le président avait également pris soin de rassurer les Français. "L'économie française est robuste, elle n'a rien à craindre de ce qui pourrait se produire", avait-t-il déclaré, se positionnant à contre-courant des autres responsables politiques qui surfent sur la peur du Grexit.
Le premier ministre avait alors tenu le même propos, estimant que l'économie française "ne serait pas affectée" dans le cas d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Mais une semaine plus tard, Manuel Valls ne semble plus sur la même ligne que François Hollande. Sur RTL mardi 7 juillet, il s'est montré beaucoup plus alarmiste, déclarant que le Grexit pourrait avoir des conséquences "sur la croissance et l'économie mondiale". "Il faut faire attention", a-t-il aussi mis en garde.
L'optimisme et la mesure de François Hollande sur ce dossier sensible agacent l'opposition. À l'antenne de RTL mercredi 8 juillet, l'ancien premier ministre François Fillon a ainsi qualifié le chef de l'État de "maillon faible de la discussion européenne". "François Hollande joue un jeu pour ne pas fâcher l'aile gauche du Parti socialiste. Pour que le gouvernement grec cesse de balader les gouvernements européens, il faut que des limites soient posées. Si les Grecs ont le sentiment qu'entre Angela Merkel et François Hollande, il y a une position solide, ils seront obligés de faire des propositions et de discuter", a poursuivi le député Les Républicains (LR).
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte