Crise en Grèce : François Hollande "joue un jeu pour ne pas fâcher l'aile gauche du Parti socialiste", selon François Fillon

François Fillon s'exprime pour la première fois sur la sensible question grecque, depuis que le peuple a dit "non" aux mesures d'austérité proposées par l'Eurogroupe. Il estime qu'il "s'est exprimé et qu'il doit accepter les conséquences de son geste".

Selon un sondage Ifop pour RTL-Le Figaro-LCI, 55% des Français souhaitent de nouvelles négociations avec la Grèce. À la question "en qui avez-vous le plus confiance ?", les Allemands sont 51% à répondre Angela Merkel, tandis que les Français sont 44% à donner la même réponse. Moins d'un Français sur quatre cite François Hollande qui récolte 24% des suffrages seulement de la part de ses compatriotes. 

Si les Grecs ont le sentiment que François Hollande et le maillon faible de la discussion européenne, on continuera à voir Alexis Tsipras se faire acclamer devant le Parlement par les députés grecs

François Fillon

"François Hollande joue un jeu pour ne pas fâcher l'aile gauche du Parti socialiste. Pour que le gouvernement grec cesse de balader les gouvernements européens, il faut que des limites soient posées. Si les Grecs ont le sentiment qu'entre Angela Merkel et François Hollande il y a une position solide, ils seront obligés de faire des propositions et de discuter", estime-t-il.

Dans le cas contraire, c'est-à-dire "s'ils ont le sentiment que François Hollande et le maillon faible de la discussion européenne, on continuera à voir Alexis Tsipras se faire acclamer devant le Parlement par les députés grecs". Plus généralement, François Fillon critique l'attitude de l'Europe, qui a vu des crises se développer, "sans prendre d'initiatives". Cela a pour principale conséquence de développer "un sentiment de laisser-aller", ajoute-t-il.

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