François Hollande peut-il gagner en 2017 ?

Au lendemain de ce qui devrait rester le dernier remaniement du mandat de François Hollande, le président de la majorité a souhaité élargir sa majorité en faisant venir les trois écologistes et le radical de gauche Jean-Michel Baylet au gouvernement. Ce gouvernement de combat semble avoir été composé pour redresser la situation socio-économique de la France, et la cote du Président par la même occasion, à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle de 2017.

Pour Juan-Pedro Quiñonero, rien n’est encore perdu pour le président de la République dans la perspective de 2017. Il suffit de "croire au Bon Dieu, que la croissance revienne, qu'il y ait moins de chômeurs et que les Français aient plus de pouvoir d'achat", s’amuse le correspondant d’ABC, un peu taquin. "Je trouve ce remaniement tout à fait affligeant parce qu'il n'est pas tout le signe d'un changement de cap",condamne Clémentine Autain qui met l'obstination de Hollande en regard avec ses échecs pour résorber le chômage ou résoudre la crise de Notre-Dame-des-Landes.

"Je suis fasciné par les gens qui acceptent de monter sur le Titanic", lâche laconiquement de son côté Jean-Christophe Buisson. Pour le rédacteur en chef adjoint du Figaro Magazine, François Hollande ne réalise pas encore le fossé qu'il a créé avec les forces militantes de gauche en soutenant la révision constitutionnelle instaurant la déchéance de nationalité, et avec son réseau d'élus, amoindris par les revers électoraux qui ont émaillé le quinquennat.

On refait le monde avec :
- Clémentine Autain, directrice du trimestriel Regards
- Jean-Christophe Buisson, rédacteur en chef adjoint du Figaro Magazine
- Juan-Pedro Quiñonero, correspondant du journal espagnol ABC