Commençons par une anecdote passée inaperçue. Le président socialiste du conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric, a dit cette semaine qu’il ne voulait pas de François Hollande comme candidat à la présidentielle. "Je cherche un candidat pour éviter la Bérézina et donner une espérance. François Hollande n’est pas ce candidat", a-t-il lâché. Comme ça, ça ne semble pas grand-chose. Mais une élue qui siège dans les instances du PS pense que dans les semaines et les mois qui viennent, localement des responsables PS vont dire que François Hollande ce n’est pas possible. Ce sera une forme de supplice chinois pour le chef de l’État, lâché progressivement par les siens. L’appareil socialiste, qu’il a toujours su maîtriser avec son art de la synthèse, pourrait en fait le rejeter, en finir avec lui.
C’est un scénario crédible. Car il faut bien regarder la situation. Le mois d’octobre et le mois de novembre vont-être horribles pour François Hollande. Tous les débats vont être accaparés par la droite et sa primaire. On le voit malheureusement : François Hollande n’arrive pas, même avec de grand discours comme celui de Wagram la semaine dernière, à imposer la moindre idée. Et dans cet automne mortel pour le chef de l'État, Emmanuel Macron comme Arnaud Montebourg ne vont pas remiser leurs ambitions. Ils vont continuer d’essayer d’empêcher François Hollande de se présenter.
Le mois d’octobre et le mois de novembre vont être horribles pour François Hollande
Olivier Bost
Le chef de l'État ne peut pas faire grand-chose. On parle toujours de la hauteur d’un président, de l’avantage que lui donne sa fonction, de sa maîtrise du temps. Mais là, il n’a plus de carte en main. François Hollande a donné rendez-vous en décembre pour dire s’il sera candidat ou non. Et il se pliera en janvier à la primaire socialiste. En quelque sorte, il s’est mis dans une seringue.
A-t-il encore des gens pour le soutenir ? Pas si sûr. Car en privé, Manuel Valls est très sévère avec François Hollande. "La primaire représente un vrai risque pour un président sortant", dit-il. Sur la gestion du cas Emmanuel Macron, le Premier ministre est encore plus dur : "Hollande n’a pas été lucide", "Il pensait que le ministre de l’économie était maîtrisable, moi je l’aurais viré au mois de juillet", "La politique, ce n'est pas un truc de Bisounours !".
En une phrase, Manuel Valls ramène presque François Hollande à ses vieux surnoms : "Fraise des bois" ou "Flamby". François Hollande ne maîtrise vraiment plus rien, pas même son premier ministre.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte