François Fillon assure que la journaliste anglaise est "choquée", cette dernière dément
"Envoyé spécial" a publié jeudi 2 février une interview datant de 2007 où Penelope Fillon assurait ne "jamais avoir été son assistante ou quoi que ce soit de ce genre".
François Fillon se défend et charge également les médias. Interrogée par Elizabeth Martichoux, cheffe du service politique de RTL, sur les déclarations de Penelope Fillon lors d'une interview diffusée par Envoyé Spécial, l'ancien premier ministre s'est montré très offensif. Il a ainsi critiqué "une émission à charge" avec des "morceaux de phrase sortis de leur contexte". Avant d'évoquer la journaliste anglaise, à l'origine de cet entretien en 2007 : "La journaliste qui a accompli cette interview s'est manifestée personnellement auprès de mon épouse pour lui dire à quel point elle était choquée par l'utilisation qui avait été faite des morceaux de cette interview".
Des propos qui font écho à ceux lancés par Éric Ciotti ce lundi 6 février. "Quand je vois l’émission du service public, donc payée par le contribuable, Envoyé spécial la semaine dernière, qui se mêle de donner son sentiment ; qui va acheter, donc avec des fonds publics, des rushs qui datent de dix ans, dans une interview écrite, a priori filmée, on ne sait pas comment. Une méthode qui a choqué la journaliste qui a fait l’interview", a lancé le député Les Républicains sur BFM TV.
Or, Kim Willsher, qui s'est entretenu avec Penelope Fillon en 2007, n'a jamais déclaré être "choquée" par l'émission diffusée jeudi 2 février. Sur Twitter, elle a ainsi relayé un article du Guardian où elle assure que "rien" n'est accablant pour les journalistes de France 2.
Après la nouvelle sortie de François Fillon, Libération a publié de nouveaux démentis. Contactée par le quotidien français, cette dernière aurait assuré ne pas avoir appelé Penelope Fillon puisqu'elle n'aurait "pas son numéro de téléphone". Cependant, toujours selon les tweets du compte LibéDésintox, cette dernière lui aurait adressé un mail pour dire qu'elle était désolée des conséquences de cette interview. Des informations également confirmées par RTL.
Pour clore le débat, la journaliste anglaise est de nouveau intervenue sur Twitter. Deux tweets assassins qui mettent une nouvelle fois à mal la défense de François Fillon : "Non M. Fillon ! Les propos d'Envoyé spécial n'ont pas été sortis de leur contexte. Le reportage ne m'a pas choqué. Svp. Cessez de m'attribuer ces propos. L'interview et le film sont dans le domaine public. Les faits. Svp", a-t-elle écrit sur le réseau social.
Dans la soirée, François Fillon a à son tour publié sa version des faits en relayant deux mails de la journaliste anglaises sur Twitter. Le 30 janvier dernier, avant même l'émission d'Envoyé spécial, Kim Willsher dénonçait des éléments "pris et publiés hors de leur contexte". Un courriel qui visait notamment les articles du Canard Enchaîné et de Marianne.
