François Bayrou a-t-il commis un excès d'insolence en répondant au recadrage du premier ministre ? Le ministre de la Justice a été clair : ministre ou citoyen, il n'a pas l'intention de freiner sa liberté d'expression. "Quand il y aura quelque chose à dire, je le dirai", a-t-il assuré avec aplomb. Invité de RTL mercredi 14 juin, le garde des Sceaux a ironisé sur le storytelling imposé par les médias. "Ils feraient se battre des montagnes", glisse-t-il. Selon le président du MoDem, il n'y a "pas de contradiction" entre les propos du premier ministre, qui appelle François Bayrou à "l'exemplarité", et les siens.
"Édouard Philippe a dit quelque chose que je considère comme absolument juste, et j'ai dit quelque chose que je considère comme absolument juste. Édouard Philippe dit qu'il faut être exemplaire, je partage ce sentiment (...) J'ajoute, et c'est aussi vrai, qu'en effet il faut de la liberté de parole. Je ne sais pas vivre sans liberté de parole (...) Je ne défie personne, je suis trop détendu pour cela. La responsabilité et la franchise sont conciliables. Au sein d'une équipe politique, il faut avoir de la liberté de parole, il faut qu'il y ait de la vie et pas que l'on vive avec la langue de bois."
Sur le fond, Édouard Philippe a critiqué le coup de téléphone que François Bayrou a passé à un journaliste d'investigation de Radio France qui enquêtait sur l'affaire des assistants parlementaires du MoDem. Pour se justifier, François Bayrou évoque alors les méthodes des journalistes qui appellent les responsables politiques "dix fois par jour". "Pourquoi est-ce qu'il n'y aurait pas parfois la réciprocité, et que des responsables politiques puissent dire en privé leur analyse sur des méthodes utilisées."
Et réfute toute accusation de recadrage. "Il s'agissait de méthodes et de pratiques." Avant de préciser avec plus ou moins de clarté que les journalistes, pour les besoins de leur enquête, appelaient les collaborateurs du MoDem sur des "téléphones privés en dehors des lieux et des heures de travail". "J'ai trouvé que c'était un peu excessif. Je l'ai dit sans pression, je l'ai dit peut-être un peu vivement mais je ne vois pas en quoi il serait anormal de dire en privé son sentiment sur un certain nombre de pratiques et de méthodes."
Et lorsque l'on rappelle à François Bayrou qu'il s'est présenté au téléphone "comme un citoyen", le garde des Sceaux assume. "Je suis un citoyen, je suis un ministre, je suis même un homme privé."
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