Depuis la défaite de François Fillon au premier tour de la présidentielle, ses proches, comme le principal intéressé, s'expriment peu. Si l'ancien Premier ministre cherche toujours à savoir "d'où est venu" le Penelope Gate, ils sont peu nombreux à rejeter la responsabilité des affaires dans cet échec. Costumes à plusieurs milliers d'euros, emplois présumés fictifs, mises en examen : la campagne du candidat n'a pas été un long fleuve tranquille.
Dans les colonnes de Marianne, Jean de Boishue, ex-secrétaire d'État chargé de l’Enseignement supérieur dans le gouvernement Juppé, en 1995, revient sur cette défaite, mais aussi sur le rapport de François Fillon à l'argent. "Je ne pense pas que François [Fillon] aime l'argent, mais je pense qu'il a un problème avec l'argent. Il a peur d'en manquer", lance-t-il à l'hebdomadaire.
Pourtant, Jean de Boishue a soutenu François Fillon de longs mois. "Je pense à toi, résiste", lui envoyait-il souvent en message, rapporte Marianne. Son amitié mise de côté, Jean de Boishue était également persuadé que François Fillon était "le bon candidat au bon moment". "Il réconciliait cette droite éparpillée entre les gaullistes, les centristes, l'extrême droite, cette France profonde qui bossait et n'avait pas le droit à la parole", estime-t-il.
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