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Emmanuel Macron face au parlement réuni en Congrès à Versailles lundi 3 juillet 2017
Crédit : Eric FEFERBERG / POOL / AFP
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Dans son grand entretien accordé au magazine Le Point (en kiosque ce jeudi 31 août), Emmanuel Macron nous dit qu'il n'a pas été élu pour être populaire, mais pour changer le pays. Il assume son impopularité. D'une certaine façon, c'est normal, car il nous explique qu'il est là pour rompre avec trente ans d'impuissance. Emmanuel Macron vient dire qu'il est déterminé à faire ce qu'il a annoncé pendant la campagne, même s'il sait que tout le monde n'est pas convaincu. Il le formule comme ça d'ailleurs : "Je vais devoir vivre pendant des mois avec l'impatience du peuple".
C'est une interview qui ressemble à une "lettre aux Français". Un peu comme si nous étions encore dans le discours de campagne. D'ailleurs on retrouve le Macron déterminé qui veut transformer le pays et qui veut en finir avec un pays inégalitaire, injuste et inefficace. On retrouve le Macron lyrique qui veut opérer une révolution copernicienne et renouer avec l'héroïsme politique, les récits collectifs, les rêves et la fierté.
On retrouve aussi le Macron qui s'agace des polémiques, qui ne supporte pas bien la critique sur les APL, la démission du chef d'état-major de armées ou la hausse de la CSG sur les retraités. Ça, c'est le Macron qui dénie à quiconque le droit de le juger, à part peut être ses électeurs. Il y a enfin le Macron offensif quitacle François Hollande, Jean-Luc Mélenchon et tous ceux qu'il appelle "les forces du monde ancien" qui, dit-il, "sont toujours là, toujours engagées pour faire échouer la France".
Il ne reculera pas. C'est ce qu'il dit. Le premier test, ce sera la loi Travail et les ordonnances qui seront annoncées ce jeudi 31 août (ce qu'il considère comme "la mère des réformes"). On verra jusqu'où il pousse le curseur. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il a la conviction que s'il ne fait rien alors il n'aura servi à rien. Il y a quelque chose de presque un peu kamikaze chez lui : ça passe ou ça casse.
Souvenez-vous ce qu'il avait revendiqué pendant la campagne : le fait de ne pas être comme ces politiques à l'ancienne qui dès que ça va un peu mieux font demi-tour, ou dès que ça grince baissent les bras. Souvenez-vous combien de fois il a répété que s'il s'était porté candidat, c'est parce qu'on l'avait empêché de faire sa deuxième loi (sa loi travail). François Hollande et Manuel Valls l'avaient empêché. Il a donc bien l'intention de faire, sinon sa candidature n'aura été d'aucune utilité.
Il va même plus loin que ça. Il a confié à l'un de ses visiteurs le soir du premier tour de la présidentielle : "Si je ne fais pas ce que j'annonce, je finirai plus bas qu'Hollande". Et il a ajouté : "Enfin, si seulement je finis mon mandat !"
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