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Élections régionales 2015 : "Manuel Valls se verrait bien en pivot de la recomposition politique", analyse Alba Ventura

REPLAY / ÉDITO - Et si le premier ministre remportait son pari, à savoir être celui qui fait barrage au Front national ?

Alba Ventura
Crédit : RTL
Élections régionales 2015 : "Manuel Valls se verrait bien en pivot de la recomposition politique", analyse Alba Ventura
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Élections régionales 2015 : "Manuel Valls se verrait bien en pivot de la recomposition politique", analyse Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge
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Deux sondages donnent Xavier Bertrand et Christian Estrosi vainqueurs au second tour desrégionales, respectivement face à Marine Le Pen en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et face à Marion Maréchal-Le Pen en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ces enquêtes d'opinion interviennent après l'appel de Manuel Valls à voter pour les candidats de droite là où le Front national est en mesure de l'emporter. Si cela se confirme, c'est une "agréable" surprise pour la droite et pour la gauche. Pas plus tard que mercredi 9 décembre, un ténor des Républicains affirmait que la victoire de Xavier Bertrand relevait du "miracle" et que celle de Christian Estrosi n'était "pas possible". Ces sondages sont très inattendus. Il faut, bien sûr, attendre dimanche prochain pour confirmer.

Le pari de Manuel Valls

Cela va dans le sens de la stratégie de Manuel Valls. Il ne veut pas de la double peine : celle de ne plus avoir aucun élu socialiste dans ces deux régions et de voir le FN gagner. Quand le Premier ministre appelle à soutenir les candidats de droite, il ne le fait pas en se bouchant le nez, comme la gauche en 2002. Cela vient de loin chez lui. Valls, c'est un fils de républicain espagnol. Il a ça dans le sang.

Il a été le premier à dire, il y a un et demi, que le "FN était aux portes du pouvoir". C'est lui qui a préparé les esprits en expliquant qu'il fallait "tout faire pour faire barrage au FN". C'est lui aussi qui a laissé fuiter l'idée de "fusions", d'accords techniques entre la droite et la gauche si le FN arrivait en tête. Sur le FN, Manuel Valls n'a pas d'état d'âme.

Cela dit, ce n'est pas sans risque de faire retirer ses propres candidats et d'appeler à voter pour ses adversaires de droite. Il a beau dire que l'UMPS ça ne lui pose pas de problème, c'est quand même l'argument massue de Marine le Pen. Mais c'est un pari qu'il fait. Il mise sur le fait que s'il réussit, il apparaîtra comme celui qui a su prendre des décisions tranchées et nettes, et qu'on verra en lui celui qui aura tout fait pour empêcher le FN. C'est un pari risqué qui n'est pas totalement désintéressé. Il le fait aussi par calcul.

Nouvelle existence

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Manuel Valls a eu du mal à trouver sa place au moment des attentats. C'est François Hollande qui a pris toute la place. On était dans une séquence présidentielle. Le chef du gouvernement, qui aime plus que tout être aux avant-postes, retrouve là une existence. La répartition des rôles redevient claire : François Hollande dans la lutte contre Daesh et en père de la nation ; et Manuel Valls, le hussard, en premier des militants contre le FN.

L'autre calcul qu'il fait, c'est qu'en appelant à voter à droite il n’apparaît pas comme sectaire. Après les attentats de janvier, Manuel Valls et François Hollande ont discuté de la possibilité d'un gouvernement élargi aux Républicains de droite et aux centristes. Cela ne s'est pas fait.

En tout cas, le premier ministre parle de cette idée de recomposition à tous ses interlocuteurs. Pour lui, "on est entré dans une phase politique avec trois grandes forces". Si le FN est au second tour de la présidentielle, "il ne faudra pas refaire comme en 2002 où chacun repart dans son coin". Dans cette recomposition, Manuel Valls se verrait bien en être le pivot.

Le carnet du jour

Et si la primaire de la droite et du centre avait lieu plus tôt que prévu ? C'est la question qui tourne en ce moment chez Les Républicains. Certains estiment qu'organiser la primaire fin novembre c'est trop tard et trop long. Selon eux, il faudrait l'avancer avant l'été. "Comme ça, dit un ténor des Républicains, on éviterait les divisions, on règlerait notre problème de leadership, et on serait en ordre de bataille plus vite". Tout le monde n'adhère pas à ce scénario, mais la question va être posée.

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