Après François Fillon, le déluge ? Depuis la cinglante défaite du candidat des Républicains dès le premier tour de l'élection présidentielle, la droite est divisée sur l'attitude à adopter pour le second tour de la présidentielle. Au terme d'un comité politique à Paris, lundi 24 avril, les principaux responsables LR ont laissé éclater leurs divergences sur un appel explicite à voter ou non Emmanuel Macron, optant finalement pour un compromis excluant l'abstention face à Marine Le Pen.
"Face au FN, l'abstention ne peut être un choix. Nous appelons à voter contre Marine Le Pen pour la faire battre au 2nd tour de l'élection présidentielle, et nous engagerons dès demain la campagne des législatives avec notre projet d'alternance, le seul capable de redresser la situation en France", indique le communiqué. Seule l'abstention est exclue dans ce texte qui suggère donc soit de voter blanc, soit de voter pour le candidat d'"En Marche!".
À droite, la plupart des ténors de la droite ont fait savoir qu'ils allaient très clairement voter pour le candidat du mouvement En Marche !. C'est notamment le cas de plusieurs anciens candidats à la primaire de la droite, comme Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire ou Jean-François Copé. "Notre position doit être claire", a plaidé NKM. À leurs cotés, on retrouve également : Luc Chatel, Thierry Solère, Xavier Bertrand, Gérard Larcher, Gérald Darmanin, Hervé Mariton, Jean-Pierre Raffarin.
D'autres, en plus de donner leur voix à Emmanuel Macron, fustigent le compromis des Républicains qui ne donne pas de consigne de vote plus claire. "Il y a un risque d'élection de Marine Le Pen", a soutenu Christian Estrosi, élu à la présidence de la région PACA en 2015 grâce au retrait des socialistes désireux de contrer le FN.
En revanche, au sein des Républicains ou dans le spectre de la droite plus traditionaliste, des voix sont bien plus réservées. Henri Guaino, député des Yvelines qui avait tenté d'être candidat à la présidentielle, a fait savoir que "personne" ne le fera voter Emmanuel Macron. Une position partagée par les députés Georges Fenech, Éric Ciotti ou encore Nadine Morano, qui refuse le "front républicain" mais ne compte pas voter Marine Le Pen.
Il y a ceux comme Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, ont ainsi déclaré : "J'ai combattu les projets d'Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale pendant des heures. Je n’appellerai pas à voter pour lui".
Pour le moment, difficile de trouver au sein de la droite des soutiens publics pour Marine Le Pen. Il y a tout de même Christine Boutin, ancienne présidente du Parti chrétien démocrate. "Voter Le Pen, ce n'est pas adhérer aux idées FN mais c'est affaiblir [Emmanuel Macron]", écrit l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy.
Sa position est partagée par Françoise Hostalier, secrétaire d'État du gouvernement Juppé en 1995, a déclaré dès lundi qu'elle voterait aussi pour la candidate frontiste. "Ce n'est pas mon choix préféré, mais entre la peste et le choléra, il faut choisir", a déclaré l'ancienne députée du Nord, soutien de François Fillon, tout en assurant être "d'accord avec pratiquement rien" du programme de Marine Le Pen. Mais son aversion pour Emmanuel Macron, dont la mouvance est selon elle "un mélange de grande finance internationale, de médias qui sont inféodés et instrumentalisés, de la gauche caviar, bobo", est bien plus forte.
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