Dimanche 22 mars au soir, c'était un peu l'école des fans. Comme si tout le monde avait un petit peu gagné. En tout cas, tout le monde revendiquaient une part du gâteau. En fait, il y a nettement un gagnant : l'UMP. Le parti rafle la mise avec ses alliés centristes de l'UDI et même parfois avec le MoDem.
L'UMP s'est classé premier parti de France. Il double le Parti socialiste. Il va sans aucun doute réussir à inverser le rapport de force. Le PS détenait 60 départements sur 100. Évidemment, tout cela facilite grandement la tâche de Nicolas Sarkozy, qui se pose en chef de l'opposition. L'ancien chef de l'État boit du petit lait ce matin. Il faut se rappeler que l'on était loin de cette situation il y a quatre mois lorsqu'il a pris la tête de l'UMP.
Cela étant, ce qui pourrait gâcher un peu la fête, c'est le "ni-ni", qui ne fait pas l'unanimité à droite. Chez les amis centristes, on annonce déjà que l'on votera PS en cas de duel avec le FN. Ensuite, les rivaux de Nicolas Sarkozy à l'UMP ne lui laisseront pas savourer seul cette victoire. Ce qui est marquant, c'est qu'aucun des ténors ne voulaient dire dimanche soir que c'était lui le gagnant.
Le Front national arrive en deuxième position. Échec ou succès ? Psychologiquement et symboliquement, ce n'est pas bon. Arithmétiquement, c'est bon. La vérité c'est que le FN n'est pas le premier parti de France, comme il l'avait été aux élections européennes l'année dernière. Et en ce sens c'est une contre performance. Si Marine Le Pen a tant surjoué dimanche soir, c'est parce qu'au fond elle était déçue.
Maintenant, Marine le Pen réalise un très bon score. Un électeur sur quatre a voté Front national. Le FN progresse de neuf points par rapport aux cantonales de 2011. Il n'avait qu'un seul élu sortant. Là, il sera dans des dizaines de cantons, et même dans des régions où il n'existait pas.
Alors Marine le Pen a certes raté la pole position, mais elle est désormais pleinement installée dans ce que l'on appelle le tripartisme.
Le Parti socialiste se place en dernière position, mais il résiste un peu. Disons que c'est un peu moins sanglant que prévu, mais c'est une sacrée raclée tout de même. Le PS est éliminé dans au moins 500 cantons. Cela montre d'abord que la division a fait beaucoup de mal, ensuite que le PS reste massivement rejeté.
Dans ce tableau quasi-cataclysmique, il y a une petite trouée dans les nuages : c'est la stratégie de Manuel Valls qui a consisté à placer le FN au cœur de la campagne qui a finalement fonctionné. Disons que cela a amorti un peu le choc. En dramatisant à outrance, en en faisant une affaire personnelle, il a réussi à remobiliser une partie de son camp.
Mais il est bien entendu que si le PS ne s'effondre pas. On voit s'effacer très sûrement le socialisme départemental, aussi sûrement que l'on avait constaté le déclin du socialisme municipal.
La question est maintenant de savoir s'il va parvenir à recoller quelques morceaux avec une partie de la gauche de la gauche et des écologistes. Pour le second tour, on n'y croit pas beaucoup. Mais c'est tout le travail de reconstruction qu'il doit mener jusqu'en 2017.
Autrement il n'aura plus qu'à serrer les dents et attendre que le contexte économique se réchauffe un peu.
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