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Christiane Taubira applaudie à son arrivée à la réunion des frondeurs, rassemblés en marge de l'université d'été du PS à La Rochelle, samedi 30 août 2014
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C'est une visite surprise dont le Premier ministre se serait bien passé. Une semaine après la sortie d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon lors de la Fête de la rose à Frangy-en-Bresse qui a conduit à la démission du gouvernement, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, s'est rendue samedi à la réunion des "frondeurs" du PS, réunis à La Rochelle en marge de l'université d'été du PS.
"C'est tout de même extraordinaire (que sa présence étonne, Ndlr)", a-t-elle lancé à la nuée de journalistes rassemblés devant la fac de lettres, où elle est arrivée à vélo, comme à son habitude. "J'ai été invitée il y a plusieurs semaines, je crois qu'on peut entendre les débats. Je ne vois vraiment pas où est le problème. Je comprends que vous ayez besoin de dramaturgie", a-t-elle ajouté.
Sûr de l'effet de sa visite improvisée, la Garde des sceaux a ensuite exprimé ses divergences avec la ligne défendue par François Hollande et Manuel Valls. "Nous devons refaire place à la politique et je veux y prendre ma part. J'y ai pris ma part ce matin et j'en assume les conséquences", a lancé la Garde des sceaux, comme un défi aux deux têtes de l'exécutif.
La réunion des frondeurs, qui en ont profité pour créer leur mouvement "Vive la gauche", a fait salle comble samedi matin à la fac de lettres de La Rochelle. Rassemblés à quelques encablures de l'espace Encan, où se déroule l'université d'été du PS, ils ont demandé un "plan d'urgence" avec du "pouvoir d'achat supplémentaire".
Outre la visite de Christiane Taubira, Henri Emmanuelli, Jérôme Guedj, Laurent Baumel, Jean-Marc Germain ou encore la sénatrice Marie-Noële Lienemann étaient au rendez-vous. À la tribune, les intervenants n'ont pas mâché leurs mots à l'encontre de l'exécutif, à l'instar de Pouria Amirshahi qui a déclaré : "nous refusons de célébrer les obsèques de la gauche pour le centenaire de la mort de Jaurès", comme le rapporte Le Figaro.
L'entourage du Premier ministre s'est empressé de réagir pour minimiser la sortie de la ministre. "Ici, tout le monde discute avec tout le monde. Elle a dit au président et au Premier ministre qu'elle était parfaitement en soutien de la politique menée", a voulu désamorcer le porte-parole du PS et proche de Manuel Valls Carlos da Silva.
Pas de problème non plus pour le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen qui a estimé que cette présence "tout à fait banale" ne remettait "absolument pas" en cause sa présence au sein du gouvernement. "À La Rochelle, ce ne sont pas des camps de Gaulois qui se regardent les uns les autres. C'est la liberté de circulation et de pensée. Moi-même, si je croise Arnaud Montebourg, je vais l'embrasser", a-t-il déclaré.
À son arrivée à La Rochelle, quelque peu chahutée par des militants de la CGT, Manuel Valls a estimé pour sa part que "la cohérence, la clarté, la cohésion voulues par le président de la République ne sont évidemment pas mises en cause" par la sortie de la Garde des sceaux. "Christiane Taubira est membre du gouvernement et a confirmé son engagement au président de la République et à moi-même, il y a une semaine. La cohérence, la clarté, la cohésion voulues par le président de la République ne sont pas évidemment mises en cause".
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