Il souhaite faire de sa région sa "priorité". Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a annoncé qu'il ne sera pas candidat à la présidence des Républicains, en novembre prochain et se dit prêt à soutenir Valérie Pécresse qui "serait une très bonne candidate", dans une interview au Journal du Dimanche (JDD). "J'ai pris un engagement vis-à-vis des habitants des Hauts-de-France et j'ai l'intention de le tenir", a insisté l'ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy.
"Et je ne crois plus aux partis politiques à l'ancienne", a-t-il poursuivi en déplorant un fonctionnement "parisien, centralisé alors qu'il faudrait donner le pouvoir au terrain". "Les idées ne sont jamais débattues", a-t-il encore grincé en évoquant une "hémorragie de militants" aux Républicains.
"Même si j'ai conscience que je peux l'emporter, je ne serai pas le responsable d'une nouvelle guerre des chefs", a encore relevé celui qui incarne une ligne centrale dans son parti, notamment face à celle de Laurent Wauquiez, davantage conservatrice, identitaire et qui "court après l'extrême droite", selon Xavier Bertrand.
Ça fait bien longtemps qu'on ne s'aime plus
Xavier Bertrand à propos de sa relation avec son parti
Face au président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, "Valérie Pécresse serait une très bonne candidate", a souligné Xavier Bertrand qui se dit "prêt à lui apporter (m)on soutien". "Pour gagner, la droite et le centre doivent rassembler, et pas cliver, se réinventer, renouer avec la France populaire, parler à la fois à l'ouvrier et au chef d'entreprise, à l'infirmière et au chirurgien, à l'agriculteur et au fonctionnaire, au rural et à l'urbain", a-t-il égrené, en guise de feuille de route pour l'actuelle présidente de la région Île-de-France.
Interrogé sur sa volonté de créer son propre parti, Xavier Bertrand a estimé que "la question ne se pose pas aujourd'hui". "J'ai déjà un think tank, qui s'appelle la Manufacture", a-t-il relevé. "Et je vais réunir nombre de mes amis parlementaires début juillet pour leur expliquer ma position", a-t-il glissé, tout en dressant un sombre tableau de son parti actuel, traversé par d'importantes lignes de fractures idéologiques.
"En réalité, il n'y a plus grand-chose en commun entre nous. Nous continuons à vivre ensemble, mais ça fait bien longtemps qu'on ne s'aime plus. Et on a peut-être plus grand-chose à faire ensemble", a lancé Xavier Bertrand.
Par ailleurs, tout en rappelant avoir été en contact avec l'entourage d'Emmanuel Macron à la fin de la campagne présidentielle, Xavier Bertrand a marqué sa différence avec le chef de l'État dont il n'est "pas sûr qu'il ait envie de s'ouvrir aux idées des autres".
"Il a fait venir des gens de droite parce qu'il applique un adage connu: diviser pour régner", a cinglé Xavier Bertrand, tout aussi acide au sujet des premiers pas du nouveau locataire de l'Élysée. "En politique, le problème n'est pas de briller, mais de durer", a-t-il ainsi rappelé.
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