Les élections législatives de 2017 marqueront durablement l'histoire politique. Le scrutin a acté un renouvellement profond de l'Assemblée nationale avec 424 députés primo-entrants sur les 577 sièges que compte le Palais-Bourbon. Une première. Et parmi ces 424 nouveaux députés, la plupart sont issus de La République En Marche (REM), formation politique créée en avril 2016 par Emmanuel Macron.
La REM compte en effet 350 députés, dont 91% d'entre eux n'avaient encore jamais pénétré dans l'hémicycle. Jusque-là, les couleurs de la Chambre basse du Parlement se résumaient essentiellement à deux teintes sous la Ve République. Le rose du Parti socialiste (PS) et le bleu des Républicains (LR). Deux partis dits de gouvernement qui ont subi de plein fouet le "dégagisme" évoqué lors des résultats du scrutin législatif.
Dans une enquête publiée le 17 juillet 2017, Le Parisien - Aujourd'hui en France dévoile des chiffres sur les conséquences financières des élections législatives pour les formations politiques. Sans surprise, La République En Marche tient la dragée haute aux autres partis, à l'heure où la jeune formation politique présente ses statuts.
Ils étaient jusque-là les deux partis majoritaires au Palais-Bourbon. Le PS est incontestablement le parti qui subit la sentence la plus sévère avec cette nouvelle législature. Avec 295 députés sortants, le parti de la rue de Solférino n'en compte plus que 31 à présent. Selon le trésorier du PS, Jean-François Débat, cité par Le Parisien, les subventions publiques représentaient près de 80% du budget national du parti. Une somme qui devrait être considérablement revue à la baisse.
Le coup est moins douloureux pour Les Républicains que pour le PS. Le parti a remporté une centaine de sièges, contre plus de 200 sous le quinquennat de François Hollande. Leur dotation devrait passer de 18 millions d'euros à 13 millions d'euros par an. Un chiffre à conjuguer avec l'avènement des Constructifs, ces députés "Macron-compatibles" qui ont fondé leur propre groupe parlementaire, pour lesquels la menace d'exclusion de leur famille politique n'est pas définitivement écartée. S'ils venaient à être exclus des Républicains, la recette pour le parti s'amenuiserait encore davantage.
Il y a encore deux mois, la formation politique qui a porté Emmanuel Macron à l'Élysée n'avait aucun élu. Désormais, 350 députés ont été élus sous ses couleurs. Ce qui va représenter une manne financière importante pour le parti qui n'avait jusque-là subvenu à ses besoins pour la campagne que grâce à des dons de personnes privées. Près de 21 millions d'euros d'argent publique devraient être versés tous les ans à présent, selon les calculs du Parisien.
En s'alliant à La République En Marche, le Mouvement Démocrate (MoDem) a réalisé une percée. La formation de François Bayrou avait obtenu deux sièges à l'Assemblée nationale en 2012. Désormais, elle en possède 42 alliés à la REM d'Emmanuel Macron. Un résultat qui lui permet d’espérer plus d'un million de subventions publiques chaque année que durera la législature.
La France Insoumise (LFI) tire également son épingle du jeu. Créée en 2016, la formation de Jean-Luc Mélenchon n'avait donc aucun député au Palais-Bourbon. Elle peut dorénavant prétendre à des subventions publiques à hauteur de 3,5 millions d'euros par an. Si le parti obtient plus de financements publics alors qu'il dispose de moins de sièges à l'Assemblée nationale que le MoDem, cela s'explique par le simple fait qu'il a obtenu plus de voix cumulées que la formation centriste.
Marine Le Pen évoquait une "vague" bleu marine prête à déferler sur l'hémicycle. La prophétie de la candidate déçue à l'élection présidentielle semble caduque. Le Front national n'a obtenu que huit représentants au Palais-Bourbon. Ce qui est un progrès par rapport à la précédente législature, où ils étaient seulement deux, mais reste en deçà de la "vague" et des espoirs nourris par le parti d'extrême droite. Malgré l'obtention de plus de députés, le parti devrait néanmoins toucher moins de subventions de l'État. La raison est la même que celle qui explique la différence de dotations entre LFI et le MoDem. Le FN a obtenu 500.000 voix en moins par rapport à 2012, rapporte Le Parisien.
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