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Alain Duhamel
Crédit : Damien Rigondeaud
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François Hollande était l'invité exceptionnel de RTL ce matin. Depuis son raout verbal avec Marine Le Pen au Parlement européen de Strasbourg, le Président semble avoir retrouvé "son punch". Il a été plus ferme et presque clair.
Il y avait deux personnages ce matin : le Président et le candidat. Le chef de l'État a donné le sentiment d'être le ventriloque du candidat. En tant que Président, il a défendu des thèses tout à fait cohérentes sur le dialogue social, l'apaisement, une société unie, le modèle social français qu'il faut préserver etc. C'est sa ligne depuis toujours.
Philippe Martinez semble s'être mélenchonisé
Alain Duhamel
En tant que candidat, il a choisi Marine Le Pen comme adversaire prioritaire. Son objectif est d'apparaître comme l'anti-lepéniste numéro un de France. En ce qui concerne Nicolas Sarkozy, François Hollande a choisi son adversaire à droite. Il n'a pas du tout envie de débattre avec Alain Juppé, il ne connaît pas François Fillon. En revanche, il est obsédé par l'idée d'un match retour avec Nicolas Sarkozy. Ce dernier d'ailleurs ne demande que ça. Et le Président s'est aussi adressé à Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Celui-ci semble s'être "mélenchonisé" et donc devenu un adversaire pour François Hollande. Identifier des adversaires, c'est une stratégie certes nécessaire mais pas encore suffisante pour remporter la bataille.
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