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Attentat à Paris : l'attaque au couteau, un mode opératoire dorénavant récurrent

ÉCLAIRAGE - L'attaque au couteau perpétrée en plein cœur de Paris samedi 12 mai n'est pas une première. Les armes blanches sont de plus en plus utilisées par les terroristes de Daesh.

Des policiers à Paris après une agression au couteau samedi 12 mai 2018

Crédit : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Claire Gaveau

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Un logistique minime mais surtout une arme difficilement repérable. Armé d'un couteau d'une lame de 10 centimètres, un individu d'origine tchétchène a tué une personne et blessé quatre autres lors d'une attaque en plein cœur de Paris, samedi 12 avril.

Un mode opératoire dorénavant bien connu des autorités. Depuis plusieurs années maintenant, les attaques au couteau se sont multipliées en France. Un couple de policiers tué à Magnanville le 13 juin 2016, le père Jacques Hamel assassiné à Saint-Étienne-du-Rouvray le 26 juillet 2016, deux cousines tuées sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille le 1er octobre 2017... Toutes ces victimes ont été poignardées, parfois égorgées, par leurs assaillants.

La France n'est pas le seul pays concerné par ces attaques alors que l'Espagne, la Finlande, la Russie, l'Allemagne ou encore le Royaume-Uni ont également connu pareille tragédie. Tout cela, en à peine un an.

Le terrorisme "low cost"

Faire le plus de victimes possibles, au hasard des rues. Tel est l'objectif. Au micro de BFM TV, Chems Akrouf, expert en renseignement, évoque une méthode "stratégique et multiple". "Tout le monde peut être visé quand on sort et savoir qu'on est nulle part à l'abri", explique-t-il. 

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Une note publiée par le Centre de Recherche de l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale en février 2015 évoquait déjà le sujet : "La commission d'attentats perpétrés sans arme à feu au nom du Jihad dans les pays occidentaux renouvelle la donne de la sécurité publique et de la protection de la force publique". 
C'est ce que certains appellent dorénavant le terrorisme "low cost". Ces attaques correspondent en tout cas à la doctrine prônée depuis plusieurs années par les responsables de l'État islamique, qui encourage les terroristes à frapper avec des moyens logistiques très réduits à l'image des voitures bélier ou des couteaux.

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